Impact des factuers anthropiques sur le mamifères terrestres dans les aires protegées du Burundi : cas du monument naturel des failles de Nyakazu
/ par Boniface Manirambona; Charles Niyonkuru, directeur
. - Université du Burundi : Institut de Pédagogie Appliquée, Département de Biologie, 2015
. - VI-47 f. ; 30 cm.
Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtentiondu grade de Licencié en Pédagogie Appliquée, Agrégé de l'Enseignement secondaire en Biologie
Résumé,
Dans le souci d'apporter une contribution à la protection de la biodiversité et à la conservation de la nature, une étude de l'impact des facteurs anthropiques sur les mammifères terrestres a été menée dans le Monument Naturel des Failles de Nyakazu.
Le travail sur terrain a débuté au mois de mars 2014 et a pris fin au mois de septembre 2014. L'approche méthodologique empruntée a consisté en des observations directes sur terrain d'une part et à une enquête à l'aide d'une série de questionnaires (l'un pour les personnes vivant à l'intérieur ou aux alentours du MNFN, l'autre pour les touristes et le dernier pour les agents de l'OBPE) d'autre part.
Les résultats de notre étude ont montré que la zone réservée actuellement au MNFN fût un réservoir d'un grand nombre de mammifères en individus et en espèces. Il y a un siècle cette zone abritait 25 espèces de mammifères répartis en 23 genres dont 13 familles et 6 ordres. Il a été remarqué qu'au fil des années, il s'opère une disparition des mammifères de telle sorte qu'actuellement 10 espèces réparties 7 genres et 4 familles ont déjà disparu soit 40 % en un siècle.
Les primates dominent par rapport aux autres mammifères dans le Monument et sont représentés par 3 espèces : Papio anubis, Cercopithecus mitis, Cercopithecus aethiops. La disparition des mammifères est due à un accroissement excessif de la population qui a pour conséquence la destruction des biotopes : défrichement cultural, les feux de brousses, le surpâturage, la villagisation, le sciage et la carbonisation.
La disparition des mammifères est également causée par la chasse qui se faisait depuis longtemps dans le MNFN pour des raisons diverses : habillement, chair, médicament, vol d'animaux domestiques, ravage les champs. Actuellement la chasse a sensiblement régressé et ne se fait que par les gardiens des champs.
Le MNFN attire des touristes tant étrangers que nationaux et procure des devises à l'Etat. Ce site a accueilli 960 touristes avec une somme de 3400 dollars américain au cours de l'année 2014.