Ndizeye, Audace

Les facteurs associés au renoncement à la planification familiale chez les patientes multipares. : Enquête menée dans le service de CPN du CHU Kamenge auprès de 255 femmes enceintes ayant au moins trois enfants vivants / par Audace Ndizeye ; Sylvestre Bazikamwe . - Bujumbura : Université du Burundi, Faculté de Médecine , 2015. . - XV-74 f. ; 30 cm.

Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine

Résumé,

Une étude sur " Les facteurs associés au renoncement à la planification familiale chez les patientes multipares" a été réalisée dans le service des consultations prénatales du CHU Kamenge avec comme objectif général de déterminer les principaux facteurs associés au renoncement à la planification familiale chez les multipares ayant plus de deux enfants vivants.

Au cours de cette enquête, nous avons collecté 255 patientes enceintes ayant au moins trois enfants vivants sur un total de 1141 patientes qui ont été nouvellement accueillies au service de CPN du CHU Kamenge pendant la période d'étude soit un fréquence de 22,3 %.

Le profil de nos enquêtées étaient celui d'une femme jeune, d'âge moyen de 32 ans avec des extrêmes allant de 21 à 44 ans ; provenant essentiellement de la Mairie de Bujumbura dans 91,4 % des cas, mariée dans 70,6 % des cas. 89,0 % de nos enquêtées avaient un niveau d'instruction qui ne dépasse pas l'école primaire et 45,9 % s'occupaient de l'agriculture. La religion chrétienne non catholique était la plus pratiquée : 59,2 % des cas. Les multipares étaient les plus représentées dans une proportion de 47,1 % et la parité moyenne était de 4,2 .53,0 % de nos enquêtées avaient au moins quatre enfants vivants et 65,0 % des couples souhaitent avoir une taille idéale familiale comprise entre 4 et 6 enfants. L'amélioration de la santé des enfants et l'amélioration de celle de la femme ont été des avantages de la PF les plus cités avec des scores de 63,1 % et 561,2 % respectivement. Nos patientes avaient des antécédents d'utilisation d'une MCM (61,6 %) et Depo-provera a été plus utilisé (66,2 % des anciennes utilisatrices). Les effets secondaires (42,7 %) et le désir d'avoir un enfant (34,7 %) ont été les raisons les plus évoquées par les enquêtées pour avoir interrompu une MCM utilisée. Les désir d'avoir un enfant constituait la raison principale raison de renoncement à la PF suivie par les informations erronées reçues sur les méfaits des MCM. Le personnel de santé constituait la source principale d'information sur la PF moderne chez 83,1 % de nos enquêtées; 85,5 % de nos enquêtées adhéraient à la PF. 62,4 % des grossesses en cours au moment de l'enquête étaient non désirées, 62,9 % de ces derniers étaient survenues dans un contexte d'interruption d'une MCM.


En utilisant le test d'association de Khi-carré, seuls le nombre d'enfants souhaités par le couple, la parties, l'âge, la source principale d'information sur les MCM ainsi que la non adhésion à la PF moderne étaient associés au renoncement à la PF chez les multipares enceintes ayant au moins trois enfants. Dans le modèle de régression logistique, les facteurs les prédictifs à ce renoncement étaient la profession du conjoint, la source d'information ainsi que la non-adhésion à la PF.

Mot clés : Renoncement, planification familiale, multipare.



Don de l'auteur

312.12