Contribution à l'étude des convulsions de l'enfant : aspects épidémiologiqes, cliniques, thérapeutiques et pronostiques.
/ par Juvénal Barahiraje ; Serge Bahimanga, directeur
. - Bujumbura : Université du Burundi, Faculté de Médecine, 2018
. - XII-71 f. ; 29 cm.
Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine
De notre étude sur 72 cas de convulsions de l'enfant,il ressort que:
• La fréquence globale des convulsions est de 5,94% de toutes les hospitalisations • Les nourrissons sont les plus touchés • L’âge de survenue électif est de 1 à 2 ans (5,94%) avec davantage plus de garçons que des filles : 56,94% contre 43,06% • Les convulsions néonatales surviennent souvent au cours des 3 premiers jours de vie (86,67% des cas) • Le tableau clinique le plus fréquent est réalisé par une crise généralisée (78,96% à tonicoclonique (66,66%) avec ou sans révulsion oculaire, de durée inférieure à 5 min (46,67%) survenant dans un contexte fébrile (85,96%). Chez le nouveau-né, les crises sont souvent localisées (33,33%) sous forme de clonies (46,39%) avec tendance à se prolonger. • Les convulsions hyperpyrétiques ont une fréquence globale de 4,39% et sont les principales causes des convulsions de l’enfant (68,42%).Le paludisme grave constitue la première cause (64,10%) devant les broncho-pneurmopathies(15,39%) et les rhinopharyngites (10,26%) • Le neuropaludisme (12,39%) et les méningites (6,12%) sont les autres causes de convulsions avec fièvre alors que l’épilepsie est responsable de convulsions non fébriles dans 62,5% • Les causes de convulsions néonatales sont dominées par la souffrance cérébrale (53,34%) et les désordres métaboliques (33,33%) • L’évolution est souvent favorable. Le diazépam connaît un succès thérapeutique avec rémission immédiate dans 76% • Les récidives surviennent dans 24,56% des cas et sont attribuées aux convulsions hyperpyrétiques(60%) et à l’épilepsie (40%) chez des enfants ayant une histoire familiale positive de convulsions dans 15,38% • L’état de mal survient dans 17,54% des cas. Le neuropaludisme (20%) et les méningites (30%) sont les causes les plus fréquentes. L’issue fatale est de 11,86% et survient dans les 24 premières heures d’hospitalisation (62,50%) suite à la sévérité de la maladie causale et au retard des parents à consulter.
Pour atténuer l’incendie de ces convulsions,en tenant compte du rôle prépondérant du paludisme,nous rappelons la nécessité de promouvoir une stratégie de lutte efficace contre ce fléau.