La crise de 2015 et son impact sur la sécurité des journalistes et leur accès à l'information : Période d'avril à décembre 2015
/ Jean Bironkwa
. - Bujumbura : Université du Burundi : Chaire UNESCO : Master Complémentaire en Journalisme , 2018
. - 49f. ; 30 cm
Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de Master Complémentaire en Journalisme
RESUME Le présent travail a été proposé dans une période très cruciale pour les journalistes et les médias burundais suite à la crise liée au mandat contesté du président Pierre Nkurunziza c’était en mai 2015. La période de recherche va du moi de mai jusqu’en décembre de la même année parce que durant cette période , des dizaines de journalistes ont été obligé de fuir le pays pour leur sécurité , d’autres ont été interdit d’exercer leurs métiers préférant se convertir en d’autres professions. Dans un contexte de conflit, le journalisme devient un métier très difficile qui est à l’origine de beaucoup de risques de mort et d’autres .Ce qui est un paradoxe, au moment ou les auditeurs ont besoin d’informations en rapport avec les cas d’insécurité et d’autres violations, les journalistes ne parviennent pas à accéder à l’information. Les journalistes sont considérés en démocratie comme des ponts entre le pouvoir et le peuple, mais par contre, ils sont devenus des cibles de tous les acteurs en conflit jusqu’à les limiter très sérieusement l’accès à l’information. Pour bien aborder la question , nous avons formulé deux hypothèses pour analyser la part des différents acteurs étant donnés que la gestion de l’information dépend des journalistes mais aussi d’autres acteurs comme la société civile, le pouvoir , la police et l’armé qui sont naturellement les principales sources d’informations en période de conflits. La première hypothèse a été ainsi libellée « Les journalistes ont éprouvé d’énormes difficultés pour accéder aux sources d’informations pendant la crise de 2015 ». La deuxième hypothèse est ainsi formulée « Les conditions sécuritaires ont affecté le travail des journalistes dont certains ont fui le pays tandis que d’autres ont laissé tomber un métier jugé trop risqué.» Pour vérifier nos hypothèses, nous avons choisi un échantillon de 20 personnes issues des milieux des médias, du Conseil National de la Communication, de l’armée et de la police. Etant donné la délicatesse du sujet, nous avons privilégié la méthode qualitative pour avoir le point de vu des acteurs. Après une analyse des points de vue de ces acteurs, nos deux hypothèses ont été toutes vérifiées. Par rapport à la sécurité des journalistes, la crise a affecté profondément les journalistes burundais et étrangers qui sont venus couvrir cette période. Ils ont été refusés l’accès à l’information et beaucoup d’organisations ont publié une liste des journalistes malmenés lors de leur travail. Cette situation a entraîné beaucoup de départ à l’étranger qui ont abandonné le métier. Les agents de l’ordre et l’administration ont influencés de manière remarquable le contenu éditorial des médias qui ont continué de travail tandis que d’autres ont été brûlés ou limiter leur zone de couverture. Ainsi pour clôturer notre travail de recherche, nous avons terminé par des suggestions pour améliorer les conditions de travail des journalistes et renforcer leur sécurité en période de conflit pour garantir l’accès à l’information.