Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade d'ingénieur agronome

Dans le cadre d'évaluer le système d'élevage caprin de race local, une étude a été menée en province Kirundo, plus précisément dans les communes Busoni et Kirundo. Cette étude a été conduite sous forme d'une enquête auprès des populations de six collines à savoir Murama, Rambo et Runyonza en commune Kirundo; Marembo, Gisenyi et Rwibikara en commune Busoni. Cette enquête a été complétée par des entretiens avec les vétérinaires et une documentation basée sur les rapports et autres études. Pour chaque colline, 10 exploitations tirées au hasard soit 60 exploitations au niveau de la province ont été enquêtées.

Les résultats ont montré que le gardiennage est le système d'élevage le plus pratiqué à 48,34%. Le mode d'acquisition des caprins le plus observé étant le don et le crédit social (73,34%). 75% des enquêtées abreuvent leurs chèvres à la maison, 11,67 % les abreuvent à la source et 13,33% ne leur donne pas à boire par ignorance. 80% logent animaux dans une maison familiale. L'espèce caprine locale est dominante sur les autres espèces animales domestiques grâce à sa rusticité très remarquée, ses bonnes performances de reproduction : prolificité (1,60), âges à la première mise-bas (18 mois), intervalle entre mise-bas (9,5 mois), taux de fertilité (98%), indice de fécondité (1,98) et la conduite facile à l'écoulement. Le moyen de fécondation observé partout est la saillie naturelle. La robe noire est dominante à 57,64%. Le fumier de chèvre est utilisé par 88, 34% des ménages. La chèvres s'intègre bien dans les petites et moyennes exploitations et génère un revenu leur permettant de subvenir aux besoins familiaux. Elle demande un investissement de départ relativement bas et donc en cas de mortalité le capital perdu en argent n'est pas trop élevé.

Néanmois, l'élevage des caprins en province KIRUNDO est caractérisé par de multiples contraintes : mauvaises conditions d'élevage, contraintes liées à l'encadrement, manque de pâturage, le vol, le manque de race améliorée, le manque de moyens financiers pour se procurer des médicaments et pour démarrer l'élèvge moderne et l'insuffisance des boucs (race améliorée). Les résultats obtenus permettent de constater que l'extériorisation des performances de la chèvre Burundaise dépend des conditions éco-climatiques. La réussite de son élevage nécessite par conséquent une amélioration préalable de l'environnement, de l'hygiène et de l'alimentation.