Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du diplôme de Licence en Sciences Economiques et Administratives. Option : Economie politique

L'objectif de notre travail était d'évaluer empiriquement la contribution des finances publiques à la croissance économiques au Burundi pour la période 1980-2010. Pour y parvenir nous avons procédé par deux méthodes à savoir les tests de stationnarité et le test de cointégration. Le modèle à correction d'erreur a aussi été utilisé selon la rigueur économétrique.

Les tests de stationnarité d'Augmented Dickey-Fuller et de Phillips et Perron pour tester la présence ou non de la racine unitaire nous ont indiqué que la variable dépenses publiques est stationnaire en niveau au moment où les variables PIB, recettes publiques et dette publique sont intégrées d'ordre un. Après les tests de stationnarité, nous avons passé au test de cointégration dont les résultats nous ont révélé une relation de long terme entre le PIB et les variables explicatives du modèle. Notre constant a été que la dette et les dépenses publiques ne sont pas utilisées efficacement à des fins de croissance économiques puisque leurs variations positives affectent négativement à long terme le PIB du Burundi.

Par le modèle à correction d'erreur, une relation de court terme entre la variable expliquée (le PIB) et les variables explicatives (recettes publiques, dépenses publiques et dette publiques) a été détectée. Cette situation nous a poussés à présumer que la gestion saine et l'utilisation efficace des finances publiques contribueraient à la croissance économique du Burundi.

Ainsi, pour aboutir à la croissance économique du Burundi, nous recommandons aux décideurs de maîtrise le déficit budgétaire en faisant correspondre les dépenses aux ressources disponibles, d'accroître les dépenses d'investissement, de maîtriser les dépenses courantes, de diminuer les dépenses improductives, de contôler le coût des dépenses, d'optimiser le système fiscal et de restructurer la politique budgétaire burundaise pour la réussite d'un ajustement budgétaire et de la gestion efficiente de la dette publique.