Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine

Objectifs : Etudier le profil évolutif et les facteurs de mortalité au cours de la cirhose, décrire les complications au cours du suivi, identifier les circonstances de décès et les facteurs de mauvais pronostic.

Patients et méthode : Il s'agit d'une étude prospective faite au CHUK dans le service de médecine interne couvrant une période 12 mois (du 1er juillet, 2012 au 30 juin, 2013). Le diagnostic de la cirrhose a été fait sur base d'arguments cliniques, biologiques et morphologiques.

Résultats : Sur les 52 patients concernés par notre étude, 32 (61,54%) étaient de sexe masculin et 20 (38,46%) de sexe féminin avec un sex-ratio de 1,6. L'âge moyen était de 48,73 ans avec des extrêmes de 21 et 75 ans. Les principales étiologies étaient l'hépatite C (23,08%), l'hépatite B (19,23%) et l'alcool (15,38%). Les principaux signes cliniques étaient l'ascite (90,38%), l'hépatomégalie (51,92%), les OMI (44,23%) et la splénomégalie (36,54%). Les principaux motifs d'hospitalisation étaient également les modes de décompensation mais aussi les principales complications et étaient représentés par le syndrome oedémato-ascitique (90,38%), l'hémorragie digestive (30,77%), l'ictère (30,77%) et l'encéphalopathie hépatique (25%). L'évolution a été marquée d'une part, par une amélioration clinique (30,77%) et d'autre part par des complications malgré le traitement. La mortalité a été lourde (46,15%), les principales causes de décès étant l'encéphalopathie hépatique (54,17%), le SHR (20,83%) et le CHC (12,5%). Les facteurs de mauvais pronostic étaient le sexe masculin, l'étiologie virale, l'encéphalopathie hépatique, l'anémie et le syndrome de cytolyse.

Conclusion : La cirrhose demeure fréquente au CHUK de même que ses complications de pronostic souvent fâcheux et de prise en charge délicate ; le clinicien devrait donc en limiter la survenue.