Mémoire présenté en vue de l' obtention du Diplôme de Master complémentaire en sciences de l' environnement

Cette étude a concerné le nord-ouest du lac Tanganyika en territoire d'Uvira et de Fizi en vue de fournir une information de base sur les aspects socio-économiques de la pêche artisanale. Dans cette zone de populations importantes avec une forte demande du poisson sur le marché, la pêche artisanale se pratique sur une grade échelle alors que le niveau de vie de pêcheurs et la gestion de la pêche y restent précaires.
Des enquêtes de terrain étalées sur plus d'une année à Uvira et Baraka, associées à une analyse des données des statistiques de pêche disponibles de 2008 à 2013 à Uvira ont été réalisées.
La structure professionnelle, l'organisation technique des Unités de Pêche Artisanale (UPAs) et la nature de leurs activités socio-économiques sur base des informations recueillies auprès des pêcheurs et d'autres intervenants au lac ont constitué l'ossature de la présente étude.

Il ressort que le profil socio-économique des pêcheurs dans la zone d'étude était diversifié et nécessitait des moyens techniques et économiques conséquents. La pêche artisanale a couvert un chiffre d'affaires annuel de 624492 $ US pour des investissements globaux évalués à 1414398 $ US.

Ces investissements furent constitués de 57 % des catamarans et 43 % des trimarans pour des coûts moyens évalués à 5112 et 6 740 $ US respectivement pour les deux unités. Pour un chiffres mensuel moyen de 2 496 $, une unité catamaran/carrelet a réalisé un rendement moyen de 124,2 kg/nuit. Ce rendement a été inférieur (134,5 kg/nuit) à celui de l'unité appolo pour un chiffre d'affaires mensuel de 2 556 $US.

L'équipement des UPAS était diversifié, mais le moteur et l'engin de pêche ont englobé plus de 50 % des investissements pour les deux types d'unité. Le taux des charges moyen pour ces unités était de 71 % du CA.

Les différents postes de charges alloués aux activités halieutiques ont été composés à plus de 70 % du carburant et du pétrole lampant. L'unité catamaran, plus économique, a été plus fréquente dans la zone d'étude avec des revenus mensuels moyens de 901 $ contre 445,5 $ pour une unité trimaran.

La production annuelle totale pour la pêche artisanale pélagique à Uvira de 2008 à 2013 a été de 1 628,2 t pour toutes les unités dont plus de 62 % des prises constituées par Stolothrissa tanganicae. Cette capture a varié dans les différents sites, mais 50,6 % était débarquée à Kilomoni, elle a aussi varié selon le type d'unité artisanale, mais 51 % était réalisée par les unités catamarans.

Le rendement moyen fut évalué à 245,4 kg par unité catamaran et trimaran et à 104,7 kg pour l'unité au filet maillant durant toute la période d'étude.

Le nombre moyen des pêcheurs opérant à Uvira par nuit de pêche avec l'unité appolo était de 80 pêcheurs, plus élevé par rapport à celui des pêcheurs avec le carrelet ( 69 ) et le filet maillant ( 45 ), avec de différences dans les sites de débarquement.

L'effort de pêche total par sortie a été ainsi supérieur pour les unités au filet maillant ( soit 15 unités / nuit ) qui ont monté un taux d'activité élevé par rapport aux catamarans.

Mont clés : Nord-Ouest du Lac Tanganyika, Socio-économie, Unité de pêche artisanale, capture.

Ces investissements furent constitués de 57 % des catamarans et 43 % des trimarans pour des coûts moyens évalués à 5 112 et 6 740 $ US respectivement pour les deux unités. Pour un chiffre d'affaires mensuel moyen de 2496 $, une unité catamaran / carrelet a réalisé un rendement moyen de 124,2 kg/nuit.

Ce rendement a été inférieur (134,5 kg/nuit ) à celui de l'unité appolo pour un chiffre d'affaire mensuel de 2556 $ US.