Le présent travail portant sur l'évaluation de l'impact de l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticides sur la prévalence du paludisme durant la période de février 2010 à janvier 2012 a été effectué dans la zone Muyira commune Kanyosha, province de Bujumbura.

Les hypothèses de ce travail étaient au nombre de trois : la prévalence du paludisme a diminué après la distribution des moustiquaires du mois de février 2011 dans la zone Muyira ; l'âge et le sexe ont une influence sur la prévalence du paludisme dans notre zone d'étude ; la population de la zone Muyira utilise les moustiquaires de façon convenable et toutes les moustiquaires sont imprégnées d'insecticide.

Les résultats de l'enquête montrent que 89.8 % des ménages avaient déjà utilisé les moustiquaires contre 10.2 % qui ne les avaient pas encore utilisées. Au moment de l'enquête, 49 .1 % des ménages utilisaient encore les moustiquaires et 50.9 % disaient que les moustiquaires étaient déjà déchirées. Parmi ceux qui utilisaient encore les moustiquaires, 35.8 % des ménages avaient des moustiquaires imprégnées d'insecticide et 62.3 % des ménages disaient que l'insecticide était déjà terminé. Cela montre que toute la population de la zone Muyira ne s'intéresse pas convenablement à l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticide.

Dans les centres de santé, nous avons constaté que la prévalence du paludisme a diminué après la distribution des moustiquaires car la moyenne était de 39.66 % avant la distribution des moustiquaires et de 23.98 % après la distribution. La différence observée entre les tranches d'âges est significative. Après avoir analysé les résultats, nous avons constaté que les plus de 15 ans sont plus touchés par le paludisme suivis par les moins de 5 ans. La différence des prévalences du paludisme en fonction du sexe n'est pas significative.

Ce travail nous a permis de conclure que l'utilisation convenable des moustiquaires imprégnées d'insecticide constitue une méthode de lutte efficace permettant de réduire significativement les risques d'infection palustre.