Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine

RESUME

Il s'agit d'une étude transversale descriptive auprès de 70 médecins généralistes de la Mairie de Bujumbura qui s'est déroulée sur une période de 1 mois (du 20 janvier au 20 février 2014). Elle a pour objectif d'évaluer les connaissances, les attitudes et les pratiques des médecins généralistes face aux états dépressifs.
Le taux de réponse est de 77,7%.
La majorité des médecins enquêtés (71,5%) sont âgés de moins de 35 ans.
Une proportion de 15,7% des médecins ont bénéficié d'un stage en psychiatrie durant leur formation universitaire, alors que seuls 11,5% ont bénéficié d'une formation post universitaire en psychiatrie.
24,3% d'entre eux ne considèrent pas la dépression comme une maladie et 11,4% pensent que la dépression peut être liée à des causes mystiques.
7,1% des médecins n'ont cité aucun signe du syndrome dépressif.

62,8% attribuent un effet de dépendance aux médicaments antidépresseurs. Seuls 20% des médecins de l'enquête sont confiants en leur capacité à traiter la dépression et rapportent qu'ils traitent aux-mêmes leurs patients dépressifs.
La formation post-universitaire et le stage en psychiatrie se sont révélés influents sur la confiance et la capacité à traiter la dépression.

De ces constatations se justifie la nécessité d'agir sur le cursus universitaire par la réforme de l'enseignement universitaire de la psychiatrie des futurs médecins et en organisant une formation continue en santé mentale pour les médecins généralistes afin d'améliorer la prise en charge des maladies mentales en général et la dépression en particulier au Burundi.