Au cours de mon travail de recherche, l'objectif est d'essayer d'analyser l'impact des politiques agricoles entreprises sur le développement économique du Burundi. Ici, il faut souligner, quand je parle de développement économique, je fait allusion au bien être de la population burundaise. Pour arriver à cela, des indicateurs de développement économique ont été utilisés. Le problème constaté au Burundi est que le secteur agricole en général et le secteur vivrier en particulier ne stimule pas l'amélioration du niveau de vie des ménages malgré les efforts fournis.

Face à cette situation, des hypothèses suivantes ont guidé ma recherche : H1. Les politiques en faveur de l'agriculture et, au sein de ce secteur, en faveur des petits agriculteurs ne sont pas bien poursuivies et intensifiées. H2. Les coûts exorbitants des intrants agricoles constituent un obstacle pour la performance du secteur agricole.

Pour essayer de confirmer ou d'infirmer ces hypothèses, plusieurs documents se trouvant dans les différents ministères et surtout ceux du MINAGRIE et du ministère des finances et de la planification du développement économique, ceux des ONGs ont été consultés. De plus une interview a été administrée auprès des acteurs agricoles en province de Muramvya. Pour ce, j'ai constaté que la plupart des projets et politiques agricoles ont eu un impact insuffisant en termes d'augmentation des revenus ruraux et de contribution au développement économique du pays. Cela étant dû à de multiples causes dont principalement la faible implication des bénéficiaires, l'insuffisance de coordination entre les différentes interventions bénéficiant de financements extérieurs qui a démontré des difficultés à piloter cette coordination et qui a engendré de ce fait, des gaspillages des ressources. C'est sur cette théorie que je me suis basé pour confirmer la première hypothèse. En plus, les intrants agricoles demeurent inaccessibles au Burundi à cause de leurs prix plus élevés. Et par conséquent, les producteurs agricoles ne parviennent pas à l'utilisation suffisante et efficace de ces intrants agricoles. D'où la faible production des cultures vivrières au Burundi et par conséquent, la non amélioration du niveau de vie des ménages burundais.