Une étude de l'impact de la riziculture sur la transmission du paludisme a été menée dans les villages Murira ou village II, proche des rizières et Ragaza éloigné des rizières, en commune Gihanga. Il s'agit d'une zone endémique au paludisme et les rizières offrent des conditions favorables au développements des moustiques vecteurs du paludisme.

L'objectif global de ce travail était de déterminer la part de la riziculture dans la transmission du paludisme dans ces deux villages, étant donné que les champs de riz, irrigués pendant une longue période, entretiennent des gîtes permanents pour la reproduction des moustiques vecteurs du paludisme.

Notre travail s'articulait sur deux volets (entomologie et parasitologie) et cela sur une période de quatre mois (avril - mai et juillet - août 2013).

Pour le volet entomologie, des moustiques ont été récoltés par la méthode du spray catch, identifiés, disséqués, et leur état de réplétion a été déterminé.

Pour le volet parasitologie, une goutte épaisse, un frottis et une palpation de la rate ont également été réalisés au sein de la population des deux villages.

Trois espèces d'anophèles ont été récoltées soit 219 individus dont 189 étaient des Anopheles gambiae, 27 étaient des Anopheles funestus et 3 étaient des Anopheles ziémanni. Plus d'anophèle ont été récoltés a Murira soit 204/219. Sur 208 moustiques disséqués 160 avaient déjà pondu les oeufs.

Une infection mixte a Plasmodium falciparum et à Plasmodium ovale a été constatée dans les échantillons de sang prélevés. Sur 511 individus diagnostiques 10 étaient porteurs de plasmodies. Presque tous les cas ont été récoltés à Murira pendant la saison des pluies, la prévalence palustre était presque nulle à Ragaza. La palpation de la rate a donné 37 sur 183 cas de splénomégalie chez les enfants avec plus de cas à Murira pendant la saison des pluies et un faible taux de splénomégalie à Ragaza.

Après avoir récolté et analysé les données susceptibles de guider notre recherche, nous avons trouvé que la riziculture en commune Gihanga a une influence sur le taux d'impaludation de la région. De plus , la saison incluant les conditions de température et de précipitation a une influence sur la vie des populations des moustiques et sur l'infection de ces dernières. Cependant, la malaria a sensiblement diminué si on se réfère aux résultats des études antérieures.