Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l' obtention du grade de docteur en Médecine

Une étude transversale sur les connaissances, attitudes et pratiques des habitants de la commune Kamenge en matière de l'utilisation des MII comme un des moyens de prévention contre le paludisme a été menée du 8 avril au 8 juillet 2011.

L'enquête a été faite par sondage en grappes sur un échantillon de 535 personnes. Ce travail avait pour but d'identifier les facteurs sociaux, économiques et culturels liés à l'insuffisance de l'utilisation de la MII par la population.

La plupart de nos enquêtés sont de nationalité burundaise (77,94 %). Les autres sont de nationalité congolaise (12,90 %) et rwandaise (9,16 %).

Le sexe féminin représente 63,74 % des enquêtés alors que le sexe masculin ne représente que 36,26 %.

La tranche d'âge la plus représentée est comprise entre 18 ans et 29 ans (39,44 % d'enquêtés). Les ouvriers et petits métiers sont majoritaires (39,63 % d'enquêtés).

La totalité de nos enquêtés (100 %) connait la MII, 91,78 % ont acquis au moins une moustiquaire mais 66,73 % l'utilisent.

33,27 % n'utilisent pas la MII et avancent les raisons suivantes : la chaleur (32,02 %), l'allergie (26,97 %), faute d'argent (24,72 %), manque de courage ou par négligence (11,80 %) et l'oubli ou la fatigue (3,93 %).

Egalement la totalité de nos enquêtés (100 %) ne réimprègnent leurs MII.. Moins de la moitié (24,11 %) connaît la durée d'imprégnation d'insecticides se trouvant dans leurs MII. Ces facteurs limitent l'utilisation efficace des MII par les ménages.

Les connaissances, les attitudes et pratiques sont fonction du niveau d'instruction et de la possession d'enfants de moins de 5 ans ou de femmes enceintes. Un grand effort reste à founir en ce qui concerne l'information sur l'imprégnation et l'utilisation des moustiquaires.