Résumé

Notre étude a évalué les connaissances, attitudes et pratiques comportementales des étudiants de l'Université du Burundi sur la tuberculose pulmonaire chez 668 étudiants des hommes universitaires de Kamenge, Kiriri et Mutanga au cours d'une enquête qui s'est déroulée du 07 au 14 Avril 2011.

Le sexe ration était de 2,07 en faveur du sexe masculin. La tranche d'âge entre 18 et 25 ans était fortement représentée (63,3 %). Les hommes du campus Mutanga abritaient à eux seuls 70,8 % de nos enquêtes alors que le gros des effectifs de étudiants, soit 14,2 % fréquentaient la Faculté des Sciences. Les étudiants de la troisième année et plus étaient représentées à 51 %. Nos enquêtés étaient majoritairement célibataires (96 %) et catholiques (71,1 %). Les connaissances lacunaires des étudiants sur la tuberculose influencent les perceptions, les attitudes et les comportements de ces derniers.

La fièvre était le premier symptôme le plus ignoré des étudiants (63,3%) tandis que 90,9 % ne savaient pas que le diabète mal équilibré était l'un des facteurs de risque de cette maladie.

Les examens de diagnostic comme le tubage gastrique, l'IDR à la tuberculine et la radiographie pulmonaire étaient méconnus des étudiants avec respectivement 92,5 % ; 70 % et 52,4 %. Plus de la moitié de nos enquêtés (56,3 %) préféraient ne pas partager les ustensiles de cuisine avec un malade tuberculeux pour se protéger.

La proportion des étudiants ignorant à quelle période de patient sous traitement reste contagieux était de 56,8 % tandis que 70,4 % ignoraient à quelle période le patient ayant débuté le traitement n'est plus contagieux.

Concernant les anciens tuberculeux enquêtés, 29,6 % des patients ont consulté un mois après le début des premiers symptômes ; 96,4 % ont fait les examens de diagnostic dans les 2 jours après la suspicion de la maladie tandis que 75 % ont récupéré les résultats du crachat entre 3 et 5 jours.

La majorité des étudiants (93,1 %) préfèreraient faire recours à l'hôpital ou au centre de santé pour ce faire soigner ; 43,3 % refuseraient de partager la chambre avec un sidéen ou un tuberculeux ; 17,1 % préféreraient quitter leurs camarades de chambres si ces derniers souffraient de la tuberculose.

Des comportements insoupçonnés ont été retrouvés parmi les étudiants tel que le rejet et l'isolement du malade, l'évitement et l'indifférence à l'égard du patient avec respectivement 13,6 % ; 13,6 % tandis que 26,3 % des étudiants éviteraient de partager la chambre avec un tuberculeux.