Résumé

Notre étude est rétrospective et descriptive. Elle a porté sur 21 patientes ayant un cancer du sein au CHU de Kamenge sur une période de 10 ans (1er Janvier 2000 au 31 décembre 2009).

La fréquence du cancer du sein au CHU de Kamenge est de 3,31 %. l'âge moyen de nos patientes est de 40,76 ans avec des extrêmes d'âge de 22 ans et 56 ans et sont toutes de sexe féminin.

Parmi nos patientes, 38,10 % habitent le milieu rural et le délai moyen de consultation est de 9,3 mois avec des extrêmes de 2 à 48 mois.

L'auto examen des seins a révélée une anomalie dans 28,57 % et la tuméfaction du sein est retrouvée à la première consultation dans 52,38 % des cas.

Aucun examen de dépistage (mammographie) n' a été réalisé et l'échographie du sein l'a été dans 28,57 %. Dans 23,81 % des cas, aucun examen complémentaire n'a été réalisé et plus de la moitié des cas (57,14 %) sont découverts aux stades avancés T3 - T4.
L'adénocarcinome canalaire infiltrant et retrouvé dans 76,19 % suivi par l'adénocarcinome lobulaire infiltrant dans 14,29 % et l'adénocarcinome médullaire infiltrant dans 9,52 %.
Aucun cas de cancer du sein in situ n'a été trouvé. Le traitement chirurgical est réalisé dans 21 cas sur 21, la tumorectomie a été réalisée dans 16 cas, l'opération de PATEY dans 3 cas et la mastectomie de propreté dans cas. Une seule patiente a bénéficiée d'une hormonothérapie. Aucune radiothérapie ni chimiothérapie n'ont été dans notre étude.

Il ressort de cette étude que le diagnostic du cancer du sein est tardif et se fait au stade avancé par manque des moyens diagnostics et que le traitement est inadapté par manque de l'association radiothérapie-chimiothérapie-chirurgie.