Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Histoire. Option : Science Politique

Après l'échec d'installation de la première mission catholique à Rumonge en 1881, les missionnaires d'Afrique s'installent définitivement à Muyaga en 1898. Plus tard, avec l'encouragement du cardinal Lavigerie, ils fondèrent des écoles dont les premières furent des écoles chapelles pour la formation catéchétique avant de fonder le premier établissement secondaire : le Petit séminaire de Mugera en 1926.

25 ans après en 1951, un autre petit séminaire fut construits à Mureke dans le nouveau vicariat de Ngozi. Ces petits séminaires comme d'autres qui ont été construits après ont formé une élite dont le Burundi avait besoins pour son indépendance. A la veille de cette dernière les anciencs petits séminaristes surtout ceux de Mugera s'associèrent aux Astridiens pour réclamer l'autonomie nationale. Avec l'augmentation des petits séminaristes, l'Eglise catholique construit le premier grand séminaire du Burundi à Burasira en 1951. L'objectif des évêques était de faciliter les jeunes burundais qui allaient faire des études philosophiques et théologiques à Nyakibanda et à Kabyayi au Rwanda. En 1963 un autre grand séminaire fut construit dans le nouveau vicariat de Bujumbura et un autre à Gitega en 1990 pour la théologie.

Des jeunes burundais ont été formés dans ces grands séminaires, certains sont devenus prêtres et d'autres ont constitué une élite intellectuelle du Burundi indépendant. Les prêtres formés à cette institution, à côté de leurs devoirs religieux ont aidé la population burundaise par la création des infrastructures comme les hôpitaux, les orphelinats, les orphelinats, les écoles etc. L'Eglise a créé en plus des Bureaux de développement dans chaque diocèse en vue de contribuer pour le bien être économique.

Avec l'indépendance, l'Eglise catholique a été incontournable dans la recherche des solutions aux différentes crises identitaires et changement politique qui ont secoué le Burundi. Cela se remarque à travers les différentes commissions nationales dont le clergé, les évêques comme les prêtres faisaient partie : c'est notamment la commission pour la charte de l'unité nationale, le Conseil économique et social, la commission constitutionnelle chargé d'élaborer le projet de la constitution, etc.