Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l' obtention du diplôme d' Ingénieur Agronome

RESUME

Cette étude a été effectuée au parc National de la Kibira dans le Secteur Rwegura sur neuf sites avec la méthode des transects. Ces sites, choisis suivants leurs formations végétales particulière et les niveaux de différents stades évolutifs, sont Kungoboka, kwibumba, Rutongati 1 et 2, Samutuku 1,2,3,4 et 5. Les analyses ont porté sur la composition floristique, la physionomie, les formes biologiques, les types phytogèographiques, la densité des peuplements, la quantification de la litière et l'évolution des habitats de chaque site.

L'inventaire floristique a donné 214 espèces réparties en 171 genres et en 78 familles sur une surface totale équivalant à 1,05 ha (soit 210 espèces/ha) avec un nombre d'espèces à l'hectare dépendant du stade d'évolution et des types de végétaux présents dans un site donné. C'est la famille des Asteraceae qui est la plus représentée avec une dominance des dicotylédones (74,77%).

Au point de vue physionomique, les strates variant de 3 à 5 ont été constatées avec des degrés de recouvrement différents suivants les sites, la plus haute atteint 40 m.

L'analyse des formes biologiques montre la dominance des phanérophytes (59% du spectre brut) tout le long de la zone d'études, ce qui témoigne le caractère forestier de la Kibira avec un taux de chaméphytes et de thérophytes qui augmente à Samutuku 4 par rapport aux autres sites. S'agissant des types phytogéographiques, il y a dominance des espèces montagnardes (44,1% du spectre brut) sur toute la zone d'étude avec une tendance élevée des espèces à large distribution à Samutuku 4

Au point de vue densité des peuplements, 1341 tiges ayant une circonférence supérieures ou égale à 15 cm à 1,3 m du sol ont été dénombrées dont 61% ont des circonférences compris entre (15-29) cm . D'après la classification de Mosongo et Lejoly (1990), les surfaces terrières des sites de Kungoboka, Kwibuka, Rutongati1, Samutuku 1,2,3 et 5 les classent parmi les forêts denses humides, le site de Samutuku 4 ne possède que 2,13 m2/ha et est classé parmi les friches herbacées tandis que Rutongati 2 (19,50 m2/ ha) est comparée aux forêts claires.

Les éléments de la litière de petite taille (70,87%) montrent que dans les forêts de montage, la décomposition est très prononcée. La relation surface terrière-quantité de litière n'est pas corrélée étant donné que le coefficient de corrélation de Pearson calculé est-0,12, des facteurs comme la période de collecte, les types de végétaux entravent cette corrélation.

Les habitats des sites se trouvent dans des séries d'évolution différentes à commencer par le site de Samutuku 4 jusqu'au site de Rutongati1. Les sites de Rutongati 1 et de Kungoboka sont des forêts primaires mais des signes de dégradation s'observent au niveau de Kumugoboka. Des espèces caractéristiques de ce stade d'évolution sont abondantes au niveau de ces sites surtout dans le strates arborescentes supérieures. Les sites de kwibumba, samutuku 1,2,3 et 5 sont riches en espèces caractérisant les forêts secondaires mais à des degrès diffétents. Le site de Samutuku 4 est une friche herbacée. Site de Rutongati 2 est une bambousaie dégradée dans laquelle sont dispersés des arbres.

Selon les stades phytodynamique coexistant sur la crête Congo-Nil établis par Habiyaremye et Roche (2003), les sites pourront atteindre le stade de forêt dense à des périodes différentes. Des indices d'évolution progressive de la forêt sont présents notamment l'appartion des espèces qui, auparavant, étaient décimées et l'abscence des arbres récemment abattus.