Mémoire présenté et défendu publiquement en vue d'obtention du grade de d' Ingénieur Agronome

Résumé

L' agriculture constitue la base de l'économie burundaise. En plus des cultures vivrières qui occupent une plante prépondérante dans le revenu national, les cultures de rentes restent non négligeables eu égard aux recettes en devises qu'elles apportent. Nonobstant leur grande importance, leurs productions ne sont pas satisfaisantes pour rehausser le revenu national.

Le but poursuivi par le présent travail intitulé : "Contribution à l'étude des causes agronomiques de la chute de production du coton dans la plaine de l'mbo" est d'identifier les causes réelles de la chute de la production du coton dans la région de l'Imbo.

L'étude a été faite sur base des entretiens avec les différents intervenant dans la production du coton au Burundi, entre autres les cultivateurs du coton et le personnel de la COCERCO, par la consultation des documents et rapports de la COGERCO et par des observations des champs cotonniers. Les données récoltées se rapportaient aux facteurs de production et à la valeur de la production. L'analyse de la disponibilité des facteurs de production, de l'efficacité de leur utilisation et des valeurs de la production cotonnière a permis de dégager les facteurs à la base de la décroissance de la production de cette culture qui est observée ces dernières années.

Les résultats montrent que la rentabilité économique du coton qui est nettement inférieure à celui des vivriers de la région de l'Imbo (MN=1 et PB/VC=0,97) constitue une entrave à la production du coton par la concurrence en terres cultivables.

La perte du potentiel de production jusqu'à 27,2% pour la variété PAN575 et 30% pour STAM42, variétés vulgarisées par la COGERCO entre les années 1983 et 2011, a en outre contribué à la diminution de la production du coton dans la région de l'Imbo et dans tout le pays.

De même, la diminution des emblavures suite au morcellement incessante des terres cultivables a poussé 61,7% des agriculteurs à exclure le coton de leurs exploitations pour s'occuper des cultures vivrières. A cela s'ajoute la rareté de la main d'oeuvre et l'insuffisance des engins de labour avec comme conséquence la diminution de la production cotonnière de 9,447 tonnes en 2009, 440,92 tonnes en 2010, 276,848 tonnes en 2011 et 152,09 tonnes en 2012 par l'action concomitante de la réduction de l'espace emblavé et du rendement à l'hectare.

Eu égard aux résultats de ce travail, quelques recommandations ont été formulées en l'occurrence la recherche des facteurs susceptibles de rehausser la production notamment la détermination du prix optimal, la mise à disposition des agriculteurs des engins de labour et la mise en place d'un programme de recherche pour le renouvellement, en cas de besoin, du matériel génétique.