Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Psychologie. Option : Psychologie Clinique et Sociale.

RESUME

La crise qu'a connu le Burundi depuis le 21 octobre 1993 a plongé le pays dans une guerre entre burundais qui a provoqué le massacre des milliers de gens. Il y a eu naissance des mouvements armés qui se sont opposés à l'armée régulière.

Après des années de conflits entre l'armée régulière et ces mouvements armés, l'Accord d'Arusha a été signé conduisant à l'arrêt de la guerre. Les ex-combattants ont été intégrés aux forces de défense et de sécurité pour certains tandis que d'autres ont été démobilisés pour retourner à la vie civile.

Notre recherche s'est intéressée à cette deuxième catégorie. En etudiant l'image de soi d'un ex-combattant, nous voulons savoir comment il s'intègre à la vie civile.

Les résultats de la recherche montrent que compte tenu des souvenirs que la population garde de la guerre, l'ex-combattant est souvent victime des préjugés et des stéréotypes de la part de sa famille et de son entourage. L'autre perception de l'ex-combattant prend source dans son passé en tant que combattant et sa personnalité au contact avec les autres groupes sociaux depuis sa famille restreinte jusqu'à la société toute entière. C'est donc en se comparant aux autres par rapport aux conditions psychosociales et socio-économiques que l'ex-combattant définit sa place au sein de sa société et ainsi construit son image. Nous avons relevé que l'ex-combattant comme tout autre individu, aspire à un bon avenir. Cependant, il rencontre des difficultés d'ordre socio-économique qui le rendent vulnérable. Cela a pour conséquence la limite de l'accessibilité à l'emploi suivi du manque d'initiative chez l'ex-combattant.