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Contribution du repeuplement du cheptel à la relance de l'agroforesteri au Burundi

Published by : Université du Burundi, Faculté des Sciences (Bujumbura) Physical details: XI670 f. 30 cm. Year: 2015

Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du diplôme de Master complémentaire en sciences de l'Environnement
Option : Gestion des paysages et de l'Environnement Terrestre

Résumé

Le Burundi est confronté à un problème de manque de terres pour sa population à plus de 90 % agricole. Cette contrainte est due à sa démographie qui devient sans cesse croissante. Pour assurer leur survie, la plupart des exploitants sont obligés d'intensifier l'agriculture. Or cette dernière ne peut être rentable que si le sol supportant les cultures a été correctement fertilisé et protégé. Mais suite à la crise d'octobre 1993, la fertilité des sols a été profondément affectée suite à la réduction drastique des effectifs des animaux d'élevage produisant une quantité non négligeable de fumier de ferme nécessaire à la fertilisation des sols. Pour faire face à ce défi, la pratique de l'intégration agro-sylvo-zootechnique est indispensable.

C'est dans cette optique que notre travail de mémoire intitulé : "Contribution du repeuplement du cheptel à la relance de l'agroforesterie au Burundi" a été choisi.
L'objectif principal du travail était d'évaluer les bonnes pratiques de l'agroforesterie dans les exploitations agricoles ayant reçu du bétail. Le choix des provinces et des communes d'étude a été dictée par la prépondérance des projets ayant promu l'intégration agro-sylvo-zootechnique durant la période d'étude.

Les résultats de l'enquête effectuée dans les communes Ngozi, Kayanza, Muramvya et Makebuko ont montré que la crise qui a secoué le Burundi a provoqué une perte importante d'animaux chez 56,60 % des 82 exploitations visitées. Dans ces communes, certaines organisations ont aidé les habitants à faire le repeuplement du cheptel. Il s'agit de : la FAO, la banque mondiale (le PRASAB et le PRODEMA) ; le FIDA (le PRDMR, le PRODEFI et PARSE) et le STABEX. Pour ces organisations, le mode de conduite vulgarisé était la stabulation permanente, ce qui fait que 78,05 % l'ont pratiqué. Cela permet d'obtenir une quantité considérable de fumure organique et la majorité des exploitants visités (85,36 %) l'utilise en mélange avec les engrais minéraux pour la fertilisation de leurs sols.

Dans le cadre d'une intégration agro-sylvo-zootechnique, certaines de ces organisations susmentionnées ont aussi diffusé les essences agroforestières et fourragères pour l'alimentation des animaux reçus. Il s'agit de la FAO, le PRASAB, le STABEX et le PRODEFI. Les espèces AF données aux exploitants étaient surtout les arbres (Grevillea robusta et Cedrela sp.) et les arbustes (calliandra calothyrsus et Leucaena sp.). L'introduction de ces essences AF dans les exploitations s'est faite dans le but de combattre l'érosion pour 95,24 % des exploitants de la commune Makebuko et 65,15 % pour les exploitants de la commune Kayanza, mais pour ceux de Muramvya l'objectif primordial était l'amélioration de la fertilité du sol (58,33 %) tandis que la production du fourrage primait pour ceux de Ngozi (72,22 %). Malgré l'initiative de ces organisations dans la distribution des plantules AF, pas mal d'exploitants (47,56 %), n'ont pas continué à pratiquer l'agroforesterie suite au manque de ces plantules.

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