Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l' obtention du grade d' Ingénieur Agronome

RESUME

Le présent travail intitulé "ESSAI DE CROISSANCE MYCELIENNE DES CHAMPIGNONS COMESTIBLES SAUVAGES DU BURUNDI : Cas de Polyporus sp. (Nkundamazi) résulté dans le parc national de la KIBIRA et Lactarius sp. (Mwate) récolté dans la réserve naturelle de VYANDA cultivés sur les fanes de haricot, la paille de riz et la sciure de Grevillea" avait pour objectif d'étudier, par le test de croissance mycélienne, la vitesse d'obtention des semences pour chaque espèce, identifier pour chaque espèce le substrat sur lequel il s'adapte facilement et identifier parmi les substrats favorables celui qui permettrait la production des champignons en une période relativement courte.

Les résultats obtenus ont montré que la croissance mycélienne de Polyporus sp. et de Lactorius sp. cultivés sur les trois substrats (en boite de Pétri de 90 mm de diamètre) a été rapide sur la paille de riz et sciure de Grevillea tandis qu'elle a été très lente sur les fanes de haricot. En effet, ces espèces avaient envahi le substrat à base de paille de riz et celui de sciure de Grevillea respectivement de 22 à 30 jours et de 26 à 32 jours d'incubation. Mais la colonisation n'a jamais été complète pour chaque espèce cultivée sur les fanes de haricot.

La variation de la vitesse de croissance mycélienne de chacune de deux espèces en question est liée au type de substrat car l'analyse de la variance pour le facteur "substrat" a mis en évidence des différences hautement significatives.

En comparant les moyennes de la croissance mycélienne sur ces trois types de substrats, nous avons remarqué que la paille de riz est plus favorable à la croissance mycélienne de ces espèces. Elle est suivie par la sciure de Grevillea alors que les fanes de haricot occupent la dernière place.

De tout ce qui précède, nous pouvons conclure que la paille de riz et sciure de Grevillea sont à préconiser pour la production mycélienne de Polyporus sp. et Lactarius sp. Les fanes de haricot occupant toujours la dernière place dans la production mycélienne de ces deux espèces pourraient être mélangées avec la sciure de Grevillea afin de faciliter leur égouttage.