Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l' obtention du grade de Licencié en Pédagogie Appliquée, Agrégé de l' Enseignement secondaire en Biologe

Résumé

Une étude sur les caractéristiques et potentialités de l'apiculture a été menée en communes Nyabihanga et Kayokwe de la province Mwaro sur une période de 4 mois (entre juillet et octobre). L'approche méthodologique a consisté en une observation sur terrain d'une part et en une enquête auprès des apiculteurs d'autre part à l'aide d'un questionnaire d'enquête.

Au total 91 apiculteurs (81 apiculteurs individuels et 10 représentants des associations) répartis sur 31 collines sur 53 collines que comptent les deux communes ont été enquêtés. En effet, l'apiculture reste un métier essentiellement des hommes (100 % des apiculteurs individuels et 62,5 % des apiculteurs associés), des adultes (70,3% ont un âge compris entre 36-60 ans et des non-instruits (seuls 2,47 % et 1,24 % des apiculteurs individuels et 9,78 % et 2,72 % des apiculteurs associés ont fréquenté respectivement l'école secondaire et l'université).

Les résultats obtenus ont montré que la majorité des apiculteurs pratiquent l'apiculture traditionnelle (73,36 % des ruches traditionnelles contre 26,64 % des ruches modernes). La raison est que les ruches modernes sont très chères que les ruches traditionnelles ( 35000 F/ ruche moderne contre 1200 / ruche traditionnelle). Cela diminue la production du miel (24 kg du miel par ruche moderne par an et 10 kg du miel par ruche traditionnelle par an). Près de 90 % d'apiculteurs placent leurs ruches dans les domaines où il y a des plantes mellifères et ces ruches sont placées en plein air ( à 90 % ) mais elles sont recouvertes par des sachets, des morceaux de tôles, de la paille, faute de matériel moderne.

En ce qui concerne les techniques d'essaimage,, c'est la technique traditionnelle (84,4 %) qui prime sur la technique moderne et elle consiste à utiliser des espèces végétales récoltées dans la nature. L'étude a permis d'inventorier 22 espèces de plantes dont les fleurs sont butinées par les abeilles. Les résultats de l'enquête ont révélé que parmi les plantes mellifères c'est l'eucalyptus qui vient en premier lieu tel que souligné par 100 % d'apiculteurs enquêtés. Le miel reste essentiellement le produit recherché par les apiculteurs enquêtes.

Le miel reste essentiellement le produit recherché par les apiculteurs dans la ruche et 51,5 % des apiculteurs écoulent ce produit vers les boutiques et les marchés. Le même produit procure aux apiculteurs un revenu estimé globalement sur l'ensemble de la zone d'étude à 93.290.000 Fbu. Les contraintes sociales (75,8 %), les contraintes techniques (faible connaissance des races, des ennemis et des maladies des abeilles), les contraintes matérielles (manque des ruches modernes et des équipements moderne), les contraintes commerciales, les contraintes liées à l'encadrement (manque d'encadrement, de financement et de formation) et les contraintes foncières constituent des principales barrières au développement du secteur apicole. Malgré ses contraintes, la présence des plantes mellifères dans la zone d'étude et d'énormes étendues constituent des atouts pour le développement apicole. A la fin de ce travail, des suggestions ont été formulées particulièrement au gouvernement et aux apiculteurs.