Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Sciences Economiques et Administratives.
Option : Economie Politique

Résumé,

L'objectif de ce travail étant de déceler la relation causale entre le financement monétaire du déficit budgétaire et l'inflation et ses effets sur la croissance économique au Burundi pour une période de 31 ans (1982 - 2012).

Pour mener à bien notre recherche, une théorie sur le financement monétaire du déficit budgétaire, l'inflation et la croissance économique ainsi que la relation entre ces trois concepts, a été développée.

En plus, l'estimation d'un modèle à vecteur autorégressif (VAR) nous a permis d'analyser la relation de causalité entre les variables. L'analyse de cette relation par le test de Granger (1969) nous a prouvé qu'il n'y a pas une relation entre l'inflation et le financement monétaire du déficit budgétaire via les avances de la Banque centrale et les certificats du Trésor.
D'où la première hypothèse selon laquelle "Il y a une ralation de cause à effet entre le financement monétaire du déficit budgétaire et l'inflation au Burundi" a été infirmée.

En outre, les résultats trouvés indiquent que l'augmentation de 1 % des certificats du Trésor induit une augmentation de 0,04 % de la production à court terme et de 0,20 % à moyen terme. Les mêmes résultats prouvent que l'augmentation de 1 % des avances de la Banque Centrale entraine une augmentation de 0,07 % de la production à court terme et de 0,03 % à moyen terme. A la lumière de ce qui précède, nous constatons que toutes les variables d'intérêt influencent positivement la croissance économique. Cela nous a poussé à confirmer la deuxième hypothèse selon laquelle "Le financement monétaire du déficit budgétaire influence positivement la croissance économique au Burundi".

Eu égard aux résultats obtenus, nous voulons proposer quelques suggestions aux acteurs économiques ainsi qu'à la population burundaise :

. Au autorités monétaires notamment la BRB de fiancer le déficit budgétaire par ses avances et certificats car aucun intérêt ne grève sur l'Etat.

. Au gouvernement de veiller à ce que la monnaie injectée pour financer le déficit budgétaire soit orientée dans la production.

Mots clés : Financement monétaire du déficit, indice des prix à la consommation (inflation), masse monétaire en circulation et le produit intérieur brut (production).