Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Agronome.

Résumé


Au Burundi en général et dans la zone agroécologique des plateaux centraux qui a fait objet de notre étude en particulier, l'arbre joue un rôle primordial. Cependant, à part les menaces jusqu'ici connues comme les coupes illicites, les feux de brousse, le surpâturage, etc., il est aussi menacé par les hémiparasites de la famille des Loranhacaea. La présente étude a été donc effectuée dans cette zone pour inventorier les espèces de Loranthaceae, identifier leurs espèces hôtes, évaluer l'ampleur des dégâts et proposer les moyens de lutte.

Trois espèces de Loranthaceae ont été identifiées à savoir : phragmanthera rufescens subsp usuiensis, Agelanthus flammeus et Viscum hildebrandtii. De toutes ces espèces, phragmanthera usuiensis est la plus rependue et la moins spécifique dans la zone d'étude. Quant aux espèces hôtes, 19 espèces reparties dans 12 familles ont été identifiées. La famille la plus parasitée que les autres est celle des Euphorbiaceae avec 4 espèces parasitées à savoir :
Euphorbia Synadenium grantii, Manihot glaziovii et Bridelia brideliifola.
Le taux et l'intensité d'infestation varient suivant les espèces hôtes et quelques paramètres notamment la circonférence à hauteur de poitrine de l'arbre, la hauteur otale, la circonférence des branches au niveau d'attaque, etc. C'est ains que Ficus thonningii, Synadenium grantii et Persea americana sont plus menacées que les autres hôtes. De même, les espèces hôtes plus grosses et plus hautes sont plus infestées que les autres. Comme exemple, l'arbre ayant une circonférence à hauteur de poitrine supérieure à 200 cm possède 20 touffes alors que celui ayant une circonférence comprise entre 0 et 50 cm possède une seule touffe. Donc, l'intensité d'infestation varie avec l'âge de l'arbre. Ce même constat a été remarqué par par Soro et Traoré (2010) sur l'hévéa. De plus, cette étude montre que les plus petites branches sont plus culnérables aux attaques par les Loranthaceae que les plus grosses.

Les loranthaceae identifiés dans la zone d'étude causent des dégâts de plus en plus importants notamment l'hypertrophie de la branche attaquée et le desséchement partiel ou total de l'hôte. Chez les arbre fruitiers, ces hémiparasites provoquent également la diminution de la production et la détérioration de la qualité organoleptique des fruits. Dans le souci de diminuer les dégâts causés par les Loranthaceae, la population locale utilise la lutte mécanique qui consiste à la suppression de la branche parasitée et à l'enlèvement des touffes. Au terme de ce travail, quelques recommandations ont été proposées en de leur gestion durable.
Le taux et l'intensité d'infestation varient suivant les espèces hôtes et quelques paramètres notamment la circonférence à hauteur de potrine