Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licenciée en Psychologie. Option : Psychologie Clinique et Sociale.

Résumé,

Tout être humain, pour que sa vie puisse se réaliser pleinement, cherche à établir des relations avec les personnes qui l'entourent et vivre dans des groupes sociaux divers. Non seulement son avenir est dépendant de celui des autres mais aussi, le sujet ne parviendra à se reconnaître lui-même que lorsqu'il commence à découvrir l'existence de l'autrui.

Dans notre étude qui a porté sur la problématique de la réintégration psychosociale d'un jeune malade mental stabilisé dans le groupe de pairs, nous nous sommes intéressées à quelques cas de la marie de Bujumbura dont l'adresse nos a été fournie par le Centre Neuro-psychiatrique de Kamenge où ils ont été hospitalisés. Les résultats de notre recherche ont montré que les jeunes malades mentaux stabilisés enquêtés sont discriminés et stigmatisés par les autres jeunes dits "normaux", qui manifestent à leur égard une insouciance relationnelle notamment à travers le manque ou la mauvais communication. Nous avons remarqué également qu'un jeune malade mental stabilisé a une image de soi négative. En effet, sa vie psychoaffective es liée à la manière dont il est traité et considéré dans le groupe des pairs. Cette étude nous a permis de saisir qu'au milieu du groupe des pairs, un jeune malade mental stabilisé est l'objet de rejet, de discrimination, de méfiance, de moquerie, de stigmatisation etc. Ainsi ces jeunes enquêtés éprouvent de sentiments d'isolement social, d'agressivité, d'autodiscrimination et de peur.

Enfin les résultats de recherche ont révélé aussi la nécessité de l'implication de l'entourage en général et du groupe des pairs en particulier dans la prise en charge psychosociale et la reconnaissance sociale d'un jeune malade mental stabilisé, la sensibilisation, par l'Etat, de la population en rapport avec la maladie mentale ainsi que la création d'organismes d'accompagnement des malades mentaux stabilisés qui réintègrent leurs milieux de vie