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Etablissement de la situation de référence pour le suivi de la dynamique des habitats dans les aires protégées au Burundi

Published by : Université du Burundi, Faculté des Sciences Agronomiques (Bujumbura) Physical details: IX-126 f. 30 cm. Year: 2015
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Memoire Memoire Bibliothèque Centrale
712.2 NSH. (Browse shelf) 1 Not For Loan 5010000250515
Memoire Memoire Bibliothèque de la Faculté des Sciences Agronomiques
712.2 NSH. (Browse shelf) 2 Not For Loan 5010000250508

Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Agronomme.

Résumé

Notre travail s'est déroulé dans le Parc National de la Ruvubu sur la Rive Droite II en province Ruyigi, commune Bweru. L'étude qui a pour objectif l'établissement de la situation de référence dans le Parc National de la Ruvubu a été effectuée sur un transect de 1.6 km. Tout au long de ce transect, sept sites ont été choisis et délimités en fonction du type d'habitats et de l'homogénéité de la végétation. L'étude a porté sur la composition floristique, la physionomie, les formes biologiques, les types phytogéographiques, la densité des peuplements, la quantification de la litière, la dynamique des habitats et la similarité entre différents sites.

L'analyse floristique a mis en évidence 249 espèces végétales réparties en 186 genres et 62 familles. La famille des Asteraceae est la plus représentée avec 20,48 % ce qui traduit que la zone d'étude est en cours de dégradation.

L'analyse de la physionomie a mis en évidence une stratification variée (3 à 5 strates) et un recouvrement qui varie en fonction des strates. Cela prouve que les habitas de la zone d'étude se trouvent à différents niveaux d'évolution .

L'analyse de la densité de peuplement montre que le site de Rugusa I (1860 tiges/ha) est le plus densément peuplé et Gasenyi IV (722 tiges/ha) est le moins densément peuplé. Deux types d'habitats à savoir les savanes et les forêts claires ont été mis en évidence et sont écologiquement et floristiquement différents comme prouvé par l'analyse de l'affinité floristique qui varie de 0,18 % à 0,38 % en utilisant le coefficient de similarité de Sorensen (1948) et des dissemblances floristiques élevées allant jusqu'à 0,96 % en utilisant la méthode agglomérative "Unweighted Pair Group Method with Arithmetic Mean" UPGMA en sigle.

L'analyse des formes biologiques montrent que les savanes sont dominées par les hémicryptophytes (53;72 %) justifiée par la présence des graminées dotées d'organes végétatifs enfouis dans le sous-sol qui constituent une forme de résistance pendant les mauvaises conditions (saison sèche, feux annuels, etc.). Ces graminées sont mêlées des ligneux qui sont également dotés d'organes de résistance (épaississement de l'écorce) aux feux de brousses annuels. Les forêts claires sont en leur tour dominées par les phanérophytes (86,86 %).

L'analyse des types phytogéographiques montre que la zone d'étude est dans la région soudano-zamézienne (42,03 % d'espèces) avec des influences orientales (30,22 %). Cela laisse prévaloir une nette interpénétration des domaines zambézien et oriental dans le Parc National de l Ruvubu et l'importance des espèces soudano-zambéziennes à dominance orientale confirme sa position dans le domaine oriental. L'importance des espèces largement répandues (39,89 %) après les espèces soudano-zambéziennes (46,23 %) montrent que la zone d'étude est en cours de dégradation.

L'analyse de la litière montre une mauvaise corrélation sans les savanes entre la surface terrière et la litière (0,42) et entre le nombre de tiges et la litière (-0,16). Cette mauvaise corrélation serait liée au passage régulier des feux qui empêche l'accumulation de la litière et qui ralenti la croissance des ligneux au moment où les autres en meurent.

Du point de vue de la dynamique, l'étude a montré que les feux de brousse sont parmi les principaux facteurs de perturbation qui pèsent sur la flore et la végétation du Parc National de l Ruvubu. La prédication de l'évolution probable des sites prospectés montre que les savanes de ce parc pourraient connaitre une évolution progressive une fois soumise à une protection stricte et que les forêts claires se stabiliseraient davantage. Cela s'explique par le coefficient de détermination (variant de 0,657 à 0,908) qui montre un potentiel de régénération moyen à élevé malgré les perturbations antérieures. Mais, la situation pourrait se dégrader davantage si les situation de feux de brousse restent telles qu'elles sont actuellement. Ces savanes pourraient se réduire en savanes herbeuses et finalement des îlots de végétation voir des terres nues.



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