Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Agronome.

Résumé

Depuis quelques années, on observe une expansion alarmante des plantes hémiparasites de la famille des Loranthaceae dans les agro-écosystèmes et dans les écosystèmes naturels. Ces plantes causent d’énormes dégâts de telle sorte que les populations des différentes zones agro-écologiques du Burundi s’inquiètent.

La présente étude a été menée dans la zone agro-écologique de la plaine de l’Imbo avec comme objectifs d’inventorier et d’identifier toutes les espèces hémiparasites de la famille des Loranthaceae dans les milieux forestiers et agricoles de la plaine de l’Imbo, d’identifier leurs espèces hôtes,
d’évaluer l’ampleur des dégâts et de proposer les moyens de lutte.

Trois espèces de ont été recensées, à savoir Tapinanthus constrictiflorus; Erianthemum taborense et Agelanthus keilii. Quant aux espèces hôtes, 31 espèces réparties en 23 genres et en 16 familles ont pu être identifiées. Parmi ces familles, la famille des Fabaceae est la plus attaquée, avec 44,44% des individus attaqués. Il a été remarqué que Tapinanthus constrictiflorus est l’espèce parasite très redoutable qui attaque à elle seule 77,41% des espèces hôtes.

Les espèces les plus menacées dans les agro-écosystèmes sont principalement Pithecellobium dulce; Moringa oleifera; Grevilea robusta et Citrus lemon. Quant au milieu naturel, il s’agit de Lantana camara; Dichrostachys cinerea et Brachystegia microphylla.

Les dégâts causés aux espèces hôtes sont principalement le dessèchement de la partie distale des branches attaquées, la réduction de la fructification chez les arbres fruitiers, le remplacement des branches de la plante hôte par les touffes des e et la mort de la plante hôte.

Les oiseaux pollinisateurs remarqués sont Nectarinia kilimensis et Nectarinia hunteri de la famille des Nectariniidae. Les oiseaux fructivores rencontrés sur les arbres attaqués, donc présumés disséminateurs des , sont Ploceus xanthopset Collius striatus.

Les paysans de la plaine de l’Imbo pratiquent la lutte mécanique contre les Loranthaceae, malheureusement ceux qui s’en occupent ne sont pas nombreux, du fait que la plupart des espèces attaquées leur sont sans intérêt économique remarquable. Cela serait donc un facteur favorisant la multiplication des Loranthaceae.

Pour lutter efficacement contre ces Loranthaceae, d’autres méthodes de lutte telles la lutte biologique et chimique sont à promouvoir.