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Etablissement de la situation de réference pour le suivi de la dynamique des habitats du parc national de la Kibira

Published by : Université du Burundi, Faculté des Sciences Agronomiques (Bujumbura) Physical details: IX-152 f. 30 cm. Year: 2016
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Memoire Memoire Bibliothèque Centrale
712.2 NDA. (Browse shelf) 1 Not For Loan 5010000250171
Memoire Memoire Bibliothèque de la Faculté des Sciences Agronomiques
712.2 NDA. (Browse shelf) 2 Not For Loan 5010000250348

Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Agronome.

RESUME

Le Parc National de la Kibira (divisé en 4 secteurs), la 2ème aire protégée du Burundi après la Ruvubu, a été créée dans le but de préserver sa biodiversité. Pourtant, il est resté sous l'influence des actions anthropiques qui ont causé une disparition importante de la biodiversité et des pertes des espèces. La présente étude a pour objectif global d'instaurer un système de suivi de la dynamique des habitats, des populations et des espèces dans le PNK (secteur Mabayi) et disponibiliser des données scientifiques de base nécessaires pour le démarrage des activités de surveillance.

C'est dans cette optique qu'un transect permanent s'étendant sur 2,5 km a été tracé de façon à traverser les différents types d'haitats. Six sites ont été choisis dont 4 sur la colline Mushanga et 2 sur la colline Gakara. La collecte des données floristiques et dendrometriques ainsi que la quantification de la litière ont été réalisé sur des sites de superficie variable allant de 900 à 2000 m² en fonction de l'homogénéité de la végétation.

A l'issue de cette étude, 217 espèces réparties en 160 genres et 80 familles ont été inventoriées. Les familles les plus représentées par ordre décroissant sont les Asteraceae (7,83%), les Rubiaceae et Acanthaceae avec chacune (5,53%) et Euphorbiaceae (3,69%). La dominance des Asteraceae pourrait être expliquée par l'apparition de nouvelles espèces post-culturales ou favorisées par le passage des feux dans les sites perturbés. Les valeurs du quotient spécifique (1,1-1,3) et du coefficient de similarité de Sorensen (30-K-57) ainsi que le regroupement hiérarchique des habitats prospectés traduisent la variabilité de la biodiversité et des habitats du transect étudié.

L'analyse des formes biologiques montre que les phanérophytes dominent largement les autres avec 97 espèces, soit 61% du spectre brut tout le long du transect, ce qui témoigne le caractère forestier des sites prospectés. La proportion non négligeable des chaméphytes et des théorophytes traduisent l'abondance des espèces tolérant au stress. Au point de vue distribution phytogéographique, les espèces montagnardes dominent sur toute la zone d'étude (35,2% du spectre brut), ce qui témoigne le district afromontagnard des sites prospectés. La proportion non négligeable des espèces largement répandues (15,7%) serait un indice que les sites prospectés subissent une perturbation. L'analyse de l'élément base retenu est le groupe omni montagard (60,7% du spectre brut) par rapport au groupe montagnard Est-africain (39,3% du spectre brut). Cela laisse prévaloir que notre zone d'étude est mantagnarde.

L'analyse structurale a mis en évidence 5 strates sur les 6 sites étudiés à l'exception du site de Gakara I qui montre seulement 3 strates. La strate arborescente supérieure (30-40 m) est dense dans les sites évolués tandis que la strate herbacée est dense dans les sites moins évolués. Cela montre que le site de Gakara I est plus dégradé par rapport aux autres sites. Au point de vue densité du peuplement, les sites Mushanga 3, Mushanga 4, Mushanga 2 et Mushanga 1 se sont révélés plus denses que les autres sites (Gakara 1 et Gakara 2). Cela témoigne la présence des ligneux dans ces sites au détriment des 2 autres sites. L'analyse de la distribution des tiges en fonction de leurs classes de circonférence dans les diffésrents habitats montre une prédominance des tiges des classes de petite circonférence (15 à 35 / cm. Cela traduit une bonne capacité de régénération de ces habitats prospectés. Concernant la surface terrière, les sites de Mushanga 1, Mushanga 4, Gakara 2 et Mushanga 3 possèdent une surface terrière respective de 67,65 m²/ha, 51,85 m²/ha, 36,91 m²/ha et 21,31 m²/ha pour les sites évolués au détriment des sites moins évolués Mushanga 2 et Gakara 1 avec respectivement 14,75 m²/ha et 1,02 m²/ha. L'analyse de la litière montre une abondance et une bonne décomposition de la litière dans tous les sites prospectés.

Au point de vue évolution des habitats, les sites prospectés montrent des séries d'évolution différentes. En cas d'évolution progressive, les sites Mushanga 1, Mushanga 4 et Gakara 2, forêts primaires à des stades d'évolution différents, évolueraient vers le climax après quelques dizaines d'années. Le site Mushanga 3, forêt secondaire, se transformerait en forêt primaire après une décennie. Les sites Mushanga 2 et Gakara 1, respectivement recrûs préforestiers et friches herbacées, évolueraient progressivement jusqu'à se reconstituer en forêts primaires après une trentaine d'années. L'évolution règressive conduirait à une réduction progressive des essences ligneuses et du couvert végétal des habitats prospectés qui finirait par engendrer le stade pionnier.

Mots clés : situation de référence, dynamique, habitat, Parc National de la Kibira.




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