Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du diplôme de Master complémentaires

Résumé,

Une bonne connaissance des caractéristiques des combustibles constitue un atout majeur en vue de leur acceptabilité et leur diffusion. Le présent travail se veut être une contribution à la connaissance des briquettes combustibles fabriquées localement à base d'ordures ménagères et des déchets agro-industriels afin de mener une étude comparative. Le but ultime de ce travail est de promouvoir la valorisation des déchets solides par l'amélioration des caractéristiques physicochimiques des briquettes combustibles d'une part, et d'autre part de couvrir les besoins en énergie de cuisson, tout en sauvegardant un environnement sain.

La caractérisation physicochimique des briquettes a été réalisée en déterminant les taux d'humidité, matière sèche, matière organique volalité, carbone fixe, cendres ainsi que leurs pouvoirs calorifiques. Le suivi de leur combustion permet de les comparer, en appréciant leur qualité allumage, durée de chauffe pour amener une quantité donnée d'eau à l'ébullition, durée totale de chauffage de l'eau.

Leur analyse physicochimique montre qu'elles se caractérisent par : une teneur en humidité comprise entre 5 et 10% hormis la tourbe qui titre 25.81% d'humidité influant très négativement sur son pouvoir calorifique, une teneur en matières organiques volatiles comprise entre 8.8-77.7%, les valeurs du carbone fixe vont de 18-57.17% et enfin une teneur en cendres allant de 20.2-40.2%.
L'énergie libérée par ces combustibles couvre la plage de 12.3-18.6 MJ/Kg. Comparées au charbon de bois d'eucalyptus (CBE), qui libère 33.56 MJ/Kg, nous pouvons dire que les briquettes étudiées constituent des combustibles moyens à médiocres. Cependant, leur valeur en tant que substituts du charbon et du bois de chauffe est indéniable. Sur base des prix pratiqués, les briquettes étudiées ont été comparées par rapport au prix de 1000 Kcal. Le coût s'étend de 68 (PGI) à 122 francs Bu/1000 Kcal (BB2).

Lors des tests de cuisine, les courbes de chauffe ont permis de classer les briquettes PGI et PG2 comme étant de meilleure qualité tant au niveau de la vitesse de combustion qu'au niveau de la tenue du feu. Les échantillons BBI et CBE brûlent très rapidement en n'assurent pas un chauffage prolongé. Les échantillons BQSI et BQS2 on une vitesse de combustion trop lente et libèrent peu d'énergie. L'amélioration de la performance de ces briquettes ne devrai pas poser de grands problèmes.
La question de l'énergie domestique reste encore une préoccupation majeure au Burundi où la majorité de la population utilise exclusivement le bois de chauffage, le charbon de bois les résidus agricoles pour satisfaire leurs besoins énergétiques. Cela a pour conséquences la déforestation, les sècheresses intenses, l'émission de gaz à effet de serre. L'accumulation des déchets non valorisées spécialement dans les agglomérations urbaines, contribue notablement à la pollution de l'environnement, à l'émission de gaz à effet de serre et, in fine nuit à la santé humaine. Pour pallier à ces défis, la promotion de briquettes combustibles fabriquées à base de DSM peut contribuer au développement durable.

MOTS CLES : déchets solides municipaux, briquette, valorisation, énergie