Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Histoire.
Option : Science Politique

Résumé,

Le présent travail dont l'intitulé est La crise de Ntega - Marangara et conséquences a été articulé en trois chapitre. Au cours de son traitement, nous avons décrit, en premier temps la sociohistoire et la géopolitique de la région. En second lieu, il s'agissait d'explorer cette crise dans tous ses états. Enfin, nous avons recensé ses conséquences structurelles (réaménagements institutionnels, créations de nombreuses commissions d'étude et de réflexions, apparition du phénomène de la société civile, etc.)

En effet, cette crise n'a pas été, non seulement une violence contre-Etatique et une violence d'Etat ; elle a été aussi une violence d'affirmation politique d'un groupe social. Elle a eu comme cause majeure la mauvaise gestion de la mémoire, surtout la crise de 1972 (même si 1965 ne l'était pas moins); C'est dire ici que les Hutu comme les Tutsi ont fait du passé un miroir et non une leçon. Ainsi, les massacres de Ntega - Marangara ont été la triste énième manifestation d'un conflit identiitaire entre les deux composantes ethniques, pourtant aux liens ancestraux. Le Palipehutu, avec le Rwanda son piston, lança des attaques contre l'Etat tutsi et ses symbole humains. Parallèlement, certains administratifs d'alors à majorité tutsi ne liront pas les signes de temps, pourtant évidents. Par contre, ils amplifieront des vexations et manifesteront des attittdes hautaines vis à vis de leur dirigés. Ainsi, l'intoxication, la rumeur et la désinformation furent, de part et d'autre, consommées à forte dose dans ces deux communes.

Tout a remonté à Marangara la première semaine du mois d'août, mais par l'effet d'entraînement, la violence meurtrière bascula de Ntega vers Marangara mi- août 1988.

Après l'insurrection de certains Hutu et les massacres de nombreux Tutsi sans défense, les militaires sont intervenus. En premier temps, ils se sont interposés. Mais du coup, ils se lancèrent dans une répression terrible conte les Hutu encore sur les lieux, des innocents
surtout car les meneurs s'étaient déjà retranchés au Rwanda. Ainsi, cette intervention de l'armée est autant critiquée par les tutsi que par les Hutu.

Somme toute, les massacres de Ntega-Marangara constitueront un tournant majeur dans la façon de considérer les questions politiques dans leurs dimensions ethniques.