Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine

RESUME

But : Notre travail avait pour objectif général de montrer l'intérêt de l'endoscopie digestive haute chez les personnes vivant avec le VIH/SIDA et l'objectif spécifique était de connaître les indications de l'endoscopie digestive haute et les principales lésions rapportées par cette dernière chez les personnes vivant avec le VIH/SIDA.

Patients et méthodes : Nous avons mené une étude prospective sur 1 an (du 01/12/2014 au 30/11/2016) dans l'unité d'endoscopie du CHU de Kamenge. Nous avons inclus dans notre étude toute personne vivant avec le VIH/SIDA ayant bénéficié une endoscopie digestive haute durant la période de notre étude.

Résultats : Nous avons colligé 47 cas de personnes vivant avec le VIH/SIDA sur 493 endoscopiés digestives hautes réalisées, soit une prévalence globale de 9,53%. L'âge moyen était de 45,5 ans avec un sex-ratio de 1,94 en faveur des femmes. Les cultivateurs étaient les plus représentés avec 44,68%. La majorité des patients de notre série provenaient de Bujumbura Mairie avec 72,34%. Parmi les principales indications, nous avons trouvé les épigastralgies (53,19%), les vomissements (42,55%), la dysphagie (14,89%) et l'hémorragie digestive haute (6,38%). Le siège privilégié des lésions était l'oesophage (70,59%) et les principales lésions trouvées étaient l'oesophagite mycosique (50%) avec une grande vulnérabilité de l'homme que de la femme suivie des gastrites (32,36%) qui augmentent avec l'âge.

Conclusion : L'endoscopie digestive haute est un outil diagnostique très important chez les personnes vivant avec le VIH/SIDA et les indications sont les mêmes que chez les personnes non infectées par le VIH. Les épigastralgies constituent un symptôme majeur des affections oesogastroduodénales;

Mots clés : Endoscopie digestive haute, VIH/SIDA, indications, lésions.