Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtenion du grade de Docteur en Médecine

RESUME

Sur une période de 4 mois, nous avons eu 85 cas d'anémie sur 112 cas d'immunodéprimés au VIH hospitalisés soit une prévalence de 75,89%. L'âge moyen de nos patients était de 41,88 ans avec des extrêmes de 16 et 69 ans.
C'était la population jeune avec un niveau socio-économique bas à prédominance féminine (62,35%) qui était la plus concernée. L'asthénie, l'amaigrissement, la fièvre et l'anorexie ont été les plus fréquents des signes rencontrés chez nos patients dans les proportions respectives de 81,18%, 78,82%, 77,65% et 76,47% et la majortié de nos patients hospitalisés étaient aux stades cliniques de l'OMS avancés (III et IV). Les pathologies infectieuses sont les plus incriminées dans la survenue de l'anémie chez nos patients ; c'est notamment la tuberculose qui est présente des 68,23% des cas et le VIH dans 41,17% des cas mais on ne peut pas ignorer le rôle de certains médicaments comme l'AZT et le Bactrim.

L'anémie est normocytaire et normochrome dans la majorité des cas (54,11%). Elle a été traitée par transfusion dans 30,59% des cas et par traitement martial dans 50,59% des cas. Parmi 43 patients ayant reçu le traitement martial, 53,48% d'eux avaient une anémie normocytaire et normochrome. L'anémie était plus grave chez les patients n'étant pas sous ARV car l'Hb moyenne est de 7,54 g/dl alors qu'elle est de 8,81 g/dl chez les patients sous ARV.

La majorité de nos patients étaient sous ARV (76,47%). En hospitalisation, l'antibiothérapie curative a occupé la première place comme traitement spécifique (47,06%) suivi des antibuberculeux (41,53%).