Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de Licencié en Pédagogie Appliquée, Agrégé de l'Enseignement Secondaire en Biologie.

RESUME

Les plantes constituent une source capitale de tous les aliments simples : les glucides, les lipides, les protéines, les vitamines et les éléments minéraux. Ces derniers sont recherchés chez les plantes comestibles et jouent divers rôles dont la protection et la construction de notre corps. En plus, ls'homme a pu survivre malgré les différentes maladies qui l'assaillent grâce à l'utilisation de ces plantes comme médicaments.
Le présent travail consiste à l'étude des plantes sauvages comestibles et médicinales de la Commune Cankuzo. L'investigation a été menée sur 21 collines de ladite Commune en compagnie des informateurs de cette localité. L'analyse floristique nous a donné 36 espèces sauvages comestibles réparties en 32 genres et 26 familles. Les familles des Solanaceae dominent avec trois espèces suivies des Acanthacea, Anacardiaceae, Apocynaceae, Clusiaceae, Amaranthaceae, Loganiaceae, Verbenaceae et Rosaceae qui possèdent deux espèces chacune. Quant aux plantes sauvages médicinales, nous avons obtenu 81 espèces réparties en 79 genres et 41 familles. La famille des Asteraceae est plus utilisée avec 14 espèces suivie des Euphorbiaceae (5 espèces), des Acanthaceae (4 espèces) et des Fabaceae (4 espèces). Parmi toutes les espèces sauvages comestibles et médicinales recensées, 15 espèces sont à la fois comestibles et médicinales, les autres espèces sont exclusivement à usage médicinal ou comestible.
L'analyse des résultats montre que les éléments ligneux sont dominants par rapport aux herbacés spour les espèces sauvages comestibles (72,22%) et médicinales (62,96%). Les phanérophytes sont plus représentées dans les deux cas par rapport aux autres formes biologiques avec 69,45% pour les plantes sauvages comestibles et 51,8% pour les plantes sauvages médicinales. Les espèces soudano-zambéziennes ont une part importante par rapport à celles des autres éléments phytogéographiques avec 41,67% pour les plantes sauvages comestibles et 44,44% pour les plantes sauvages médicinales. Les organes des plantes les plus consommés sont les fruits (58,33%) suivis des feuilles (30,55%). Les organes les plus utilisées en médecine traditionnelle sont les feuilles (63,41%) qui sont préparées dans la plupart des cas par extraction du sucre (38,65%) ou décoction (33,75%). La voie orale (61,90%) est le mode d'administration le plus utilisé en médecine traditionnelle, la preuve en est que les médicaments sont dans la plupart des cas préparés à base de l'eau. Parmi les maladies soignées par les espèces médicinales inventoriées, celles de l'appareil digestif dominent avec 32,85%.