Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Industriel. Option : Génie rural, Eaux et Forêts

RESUME

Les aires protégées ont des rôles sur divers plans (climatique, écologique, économique ....) mais leur gestion n'est pas pratiquement effective. Notre étude avait pour objectif principal d'analyser l'état actuel de gestion et conservation des ressources naturelles de la réserve naturelle forestière de Rumonge. Ainsi une enquête auprès des reverains et un inventaire d'espèces nous ont permis de relever les espèces encore existantes, celles plus exploitées, celles disparues ou en extinction, les principales actions anthropiques et les contraintes majjeures de sa gestion.

En effet, 20 espèces végètales ont été identifiées avec prédominance du Brachystegiautilis. Les espèces animales ne sont pas nombreuses acstuellement. On y rencontre des oiseaux, des sreptiles et certains mammifères. L'exploitation des espèces végètales s'opère généralement par la coupe du bois (40%), le ramassage du bois de chauffage (20%), le prélèvement des plantes médicinales (17%) et la récolte des champignons (11%). Les genres Brachystegia et Uapacasont plus exploités. L'exploitation des espèces animales n'est pas accentuée actuellement mais le braconnage accéléré lors de la crise de 1993 a occasionné une disparition d'espèces essentiellement du groupe des mammifères (Tragelaphusscsripus, Potamochoerusporcus, Phacochoerusaethiopicus, Pan throglodytesschweinfurthii, Papio anuiset Panthera pardus). On dénombre également 3 espèces végétales en extinction (Cordiaafricana, Chlorophollaexcelsum et Steriqulliaquinqueloba).

L'exiguité des terres (47%), le faible taux dans la pratique de l'agroforesterie où 71% de la population n'ont pas d'arbres agroforestiersainsi que la non implication de la population dans la gestion de la RNFR (17%) et l'insuffisance des moyens de l'INECN, constituent les contraintes majeures à la gestion et conservation des ressources naturelles de cette réserve.

D'où il importe donc d'associer la population locale dans le processus de gestion de la RNFR pour une gestion durable des ressources naturelles et leur conservation.