Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Agronome.

RESUME

Au Burundi, 94,3 % de la population vivent de l'agriculture. La production vivrière n'est pas adaptée à la demande croissante de la population suite à l'exigüité des terres. Dans ce cas, les interventions des chercheurs dans le domaine agricole doivent être très orientées vers l'intensification du système cultural dans le but de produire plus sur de petites surfaces.
Notre travail s'inscrit dans ce contexte. L'objectif poursuivi dans ce travail est d'évaluer l'effet de la fertilisation organo-minérale et l'application de la chaux sur trois variétés de pommes de terre.

L'essai a été mené dans la région naturelle de Kirimiro plus précisément sur le site Kirembera en commune de Mbuye. Les variétés Mabondo, Ndiramagara et Victoria ont été utilisées. La dose de fertilisation ?-P2-O5-K2-O (60-90-60) de la fumure organique (10 tonnes) et de l'application de la chaux (1,5 tonnes/ha) ont été aussi utilisées et telles que préconisées par l'ISABU sur la pomme de terre. Le dispositif expérimental utilisé était en blocs aléatoires complets avec 4 répétitions. Les critères ayant permis d'évaluer l'effet de la fertilisation organo-minérale sont les paramètres de production, à savoir : le nombre de tubercules par poquet, le poids des tubercules par catégories de gros, moyens et petits calibres, ansi que le rendement total.

La saisi des données a été faite avec un logiciel Excel et le traitement satistique des données a été fait avec un logiciel Genstat Discovery Edition 4 et le logiciel JMP Pro Version 12. Il a été observé que la variété Victoria (10,3 T/ha) a répondu mieux à la fertilisation organo-minérale par rapport aux autres variétés : Ndinamagara (9,1 T/ha) et Mabondo (8,2 T/ha).
Cependant, selon l'ISABU la variété Mabondo serait plus productive que la variété Victoria. Ceci n'a pas été le cas pour notre expérimentation. Il est vrai que, dans les mêmes conditions d'expérimentation, toutes les trois variétés ont produit moitié moins que leurs rendements potentiels avancés par l'ISABU. D'autre part, en termes de calibres, la variété Victoria enregistre des rendements élevés en tubercules de moyens qui sont destinés à être utilisés comme semences, les petits et les gros calibres devant être orientés vers la commercialisation ou la consommation. De la sorte, le potentiel "semence" est faible pour les variétés Mabondo et Ndinamagara et plus élevé pour la variété Victoria. Ainsi donc, les formules de fertilisations devraient être adaptées suivant les variétés et destinations des productions semences ou consommation.