Mémoire présenté et défendu publiquement pour l' obtention du diplôme d' Ingénieur Industriel

RESUME

Le présent travail intitulé " Contribuer à l'étude de l'impact environnemental et social de la consommation du bois dans la commune de Rumonge " a pour but de relever les moyens et ressources dont dispose la population pour satisfaire ses besoins en bois, de chercher les problèmes et contraintes liés à la satisfaction des besoins en bois de la population et d'émettre les différentes suggestions pouvant aider la population à sortir de ces problèmes.

Une enquête auprès de 80 ménages ordinaires et 4 ménages collectifs ainsi que 68 briquetiers a été menée. Un pré-enquête est effectué pour voir si l'activité de fabrication des briques se réalise dans notre zone d'étude. Puis l'enquête proprement dit avec la transcription des données se sont déroulés qualitativement et quantitativement.

Notre zone d'étude souffre d'une rareté prononcée en bois de chauffage, d'oeuvre et de service. En effet 68.75% des ménages ordinaires ont des boisments d'une superficie très loin inférieure à 0.1 ha et la quantité de bois utilisée est souvent difficile à quantifier car pas mal utilise des feuilles et brindilles, seul 25% sont trouvés dans les boisements privés.

Les résultats de ce travail, montrent également que pour les ménages collectifs (postes policiers, boulangeries, ateliers de menuiserie et écoles à internat) tous ont des problèmes liés à la satisfaction de leurs besoins en bois. Partant de 45 276 000 briques fabriqués en moyenne par 343 briquetiers par an et 31693,2 stères par an nécessaires pour cuire ces briques, on trouve que la superficie de boisement nécessaire à abattre pour cuire de telles quantités de brique est évaluée à 457,8 ha par an avec l'essence couramment utilisé qui est l'eucalyptus mais rare dans notre zone d'étude. Cela a fait que le prix d'un stère augmente de 183,3% de 2005 à 2015.

Partant de toutes ses valeurs, j'ai constaté que le métier des briquetiers peut accroître la dégradation de la nature et causer certains dégâts comme le glissement des terrains ; l'inondation des vallées sans oublier la perte des espèces floristiques et fauristiques. C'est dans cette optique qu'il s'avère nécessaire de chercher d'autres moyens de fabriquer les briques cuites comme l'utilisation des sons de riz et autres afin de conserver la nature. Malgré toutes ces conséquences, la fabrication des briques freine l'exode rural et les actes de banditisme à toute catégorie de population qui s'intègre.