Les accidents vasculaires cérébraux chez les patients infectés par le VIH
Published by : Université du Burundi, faculté de Médecine (Bujumbura) Physical details: VIII-23 f. 30 cm. Year: 2012Item type | Current location | Call number | Copy number | Status | Date due | Barcode |
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Bibliothèque Centrale | 616.008.6 BAR (Browse shelf) | 1 | Not for loan | 5010000366322 |
Mémoire de fin d'études de spécialisation en Neurologie
RESUME
L'avènement de la multithérapie antirétrovirale (H.A.A.R.T.) a transformé l'infection à VIH jadis dévastatrice en une maladie chronique. Les complications neurovasculaires type AVC sont meconnues pourtant très fréquentes surtout dans les pays aux taux de séroprévalence élevés. La coexistence des facteurs de risques cardiovasculaires et l'infection à VIH associée à la prise prolongée d'ARV augmentent le risque de ces AVC.
Méthode : Une étude prospective a été réalisée du 1e décembre 2011 au 31 juillet 2012 dans les services de Médecine interne et de Réanimation du Centre Hospitalier Universitaire de Kamenge. Sur 35 malades suivis, 8 ont été colligés et font l'objet de notre étude. Il s'agit de patient (es) hospitalisés dans les deux services pendant la même période pour accident vasculaires cérébraux confirmés par une imagerie cérébrale et ayant une serologie à VIH positive.
Résultat : Sur 35 patients hospitalisés du 1er Décembre 2011 au 11 juillet 2012 pour AVC confirmés par une imagerie, 8 soit 22,8% étaient séropositifs au VIH. Ce sont ces derniers qui ont fait l'objet de notre étude. Il s'agit de 7 hommes et 1 femme ayant un âge moyen, relativement jeune de 49,2 ans. Tous se reconnaissaient VIH (positifs et étaient sous ARV sauf un seul. Les facteurs de risque cardiovasculaires classiques (HTA. Diabète) sont retrouvés respectivement à des proportions de 50 et 37,5%. La clinique est dominée par un déficit de type hémiplégique (37,5%) ou hémiparétique (25%), avec un score NIHSS moyen à 10,87,5% de nos patients avaient un taux de CD4<350/mm². L'inobservance aux traitements anti hypertenseurs et aux ARV pourrait expliquer la prédominance des AVC de nature hémorragique retrouvée à 50% contre 37,5% de nature ischémique et au seul cas (12,5%) de type AIT. Dans 62,5% des cas la cause n'a pas été retrouvée, une cause d'origine cardioemboligène a été retrouvée chez deux patients (25%) tandis que un seul patient avait une cause athéromateuse. L'évolution a été défavorable chez 3 patients (37,5%) et les causes incriminées sont entre autres AVC massif (NIHSS à 26) et stade avancé de l'immunodépression (CD4<50/mm²).
Conclusion : Les AVC au cours de l'infection à VIH ne sont pas rares. Un bon contrôle des facteurs de risque cardiovasculaires et de l'infection à VIH lui-même (infections opportunistes) permet de limiter leur survenue. Cependant l'inaccessibilité à l'imagerie médicale, le retard de consulation, le manque de médecins spécialistes restent le sgrnads défis pour améliorer la prise en charge des victimes d'AVC.
Mots clés : Accidents Vasculaires Cérébraux - VIH - Scanner cérébral.
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