Thèse présentée et soutenue publiquement en vue de l'obtention du grade de Docteur en Médecine

RESUME

Notre étude porte sur 76 patients infectés par le VIH hospitalisés pour atteintes neurologiques au CHU Kamenge. Il s'agit d'une étude prospective et descriptive sur une période de 9 mois (Septembre 2009-Mai 2010). Elle avait pour but d'évaluer la fréquence des atteintes neurologiques et d'en décrire les profils étiologiques, cliniques, parcliniques et évolutifs.

La prévalence des manifestations neurologiques chez les malades VIH positifs hospitalisés était de 21,5% venant en deuxième position après les atteintes pulmonaires. Le sex ratio était de 1,6 en faveur du sexe féminin. L'âge moyen de nos patients était de 40,6 ans et la tranche d'âge la plus touchée était comprise entre 25 et 54 ans.

La topographie de l'atteinte neurologique était dominée par l'atteinte centrale (63,2%). La pathologie était dominée par les méningites (40,9%), les neuropathies périphériques (32,9%), les PEIC (11,8%), les atteintes médullaires (6,6%), les AVC (5,3%) et les épilepsies (3,9%). Les méningites étaient dominées par la cryptococcose neuroméningée avec 54,8% tandis que les neuropathies périphériques étaient dominées par les polynévrites à 56% e tles PEIC étaient dominés par la toxoplasmose cérébrale à 90%.

La clinique des méningites est dominée par la fièvre (87,5%), les céphalées (65,5%) et le syndrome méningé (62,5%). Le diagnostic des méningites est facile grâce à la ponction lombaire. La clinique des PEIC est dominée par la fièvre (55,5%), les céphalées (55,5%) et les signes de focalisation (55,5%) mais le diagnostic étiologique est souvent géné par l'inaccessibilité au TDM. Les paresthésies, l'atteinte des réflexes ostéo-tendineux et la paraplégie sont les signes cliniques les plus rencontrés en cas de neuropathies périphériques.
L'évolution était favorable dans 71%. La létabilité globale a été de 29% et c'est la cryptococcose neuroméningée qui a emporté le plus de patients soit 63,6% des décès.