Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Agronome.

Résumé,

L'égalité et équité du genre constituent un préalable au développement économique et humain d'un pays. Au Burundi, certains projets ont été voués à l'échec à cause de non inclusion de l'équilibre de genre et les enquêtes effectuées ne sont pas inclusives au genre. Dans l'ultime objectif de promouvoir l'habilitation et autonomisation de la femme agricultrice, nous avons analysé la problématique de genre dans le secteur agricole et évalué la sensibilité du PNIA au genre.

Concernant l'accès aux facteurs de production, nous avons trouvé que 77.9% des gestionnaires de terres agricole sont des hommes contre 22.1 %, 50 % des femmes agricultrices ne connaissent aucune banque ou entreprise financière contre 24 % des hommes et 21 % des femmes ne connaissent aucune institution de micro finance contre 8 % des hommes. Cette ignorance ou faible éducation financière influe sur la consommation du service de crédit agricole pour s'autofinancer.

Notre étude montre que, de 2011 à 2013, seulement 6% defemmes agricultrices ont consommé le service de crédit agricole contre 4 % des hommes agriculteurs avec une moyenne de 4.8 %. Dans une journée de 24 heures, la femme sacrifie 53 % de son temps aux travaux ménagers, repas et vaisselle. Face à cette problématique de genre dans le secteur agricole, aucun programme du PNIA n'est affecté à la résolution des problèmes d'accès au facteur foncier vécu par les femmes mais il se montre favorable au financement du secteur agricole basé sur le genre.

En outre, le PNIA se montre indifférent aux problèmes de pénibilité de collecte de bois de chauffe et puisement de l'eau de cuisson qui incombe traditionnellement aux femmes avec pour conséquence la réduction de la rentabilité du travail agricole de la femme.

Pour atteinde le développement durable dans le secteur agricole, nous avons recommandé la révision du PNIA tenant compte de la sexospecifité des besoins différents des hommes et des femmes.