Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade de licencié en Pédagogie Appliquée, Agrégé de l'enseignement secondaire en français

L'acquisition des compétences langagières exige un milieu sociolinguistique. Étant donné que l'élève passe un temps non négligeable en famille,celle-ci pourrait être un facteur de performance en français langue étrangère.

Nous avons formulé des hypothèses que la situation socioéconomique et socioprofessionnelle de la famille influence la performance des élèves en français et que les enfants des familles instruites s'expriment mieux que les enfants des familles peu ou pas instruites.
Nous avons identifié deux groupes d'élèves dans les classes de 10ème : le groupe des élèves plus performants (groupe A) constitué des 5 premiers élèves sur les fiches des points en français et le groupe des élèves peu performants(groupe B) constitué des 5 derniers sur les listes des points de français.

Les résultats de notre enquête ont montré que dans le groupe A(groupe des élèves qui ont eu la meilleure note en français)92.5% ont des pères cadres supérieurs ou cadres moyens tandis que dans le groupe B aucun élève n'a de père cadre supérieur. Seuls 26.6% des élèves ont des pères cadres moyens. Dans le groupe A seules 7.4% des élèves ont des pères exerçant de petits métiers alors que dans le groupe B, ils sont à 73,3%. Quant à la fonction de la mère,dans le groupe A 70.3% des élèves ont des mères fonctionnaires ou cadres moyens alors que dans le groupe B 76,6% ont des mères qui exercent le petit commerce.

Nous avons aussi constaté que dans le groupe A 59,2% ont des pères de niveau universitaire tandis que dans le groupe B seuls 16.6% ont des pères de niveau universitaire. S'agissant du niveau d'instruction de la mère, 81.4% des élèves du groupe A ont des mères de niveau universitaire ou secondaire. Par contre, dans le groupe B, 36.6% ont des mères de niveau primaire. Les résultats ont aussi montré que dans le groupe A 85.1% des élèves parlent français à la maison alors que dans le groupe B l'effectif de ceux qui parlent français à la maison est de 66.66 %. De même ceux qui lisent des écrits en français sont 85.1 % dans le groupe A contre 60% dans le groupe B.