Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du diplôme de Licence en Pédagogie Appliquée, agrégé de l'Enseignement secondaire en français

Les conditions d'enseignement apprentissage du français ne sont pas les mêmes sur le territoire burundais. Nous l'avons constaté au cours de nos enquêtes menées aux lycées municipaux ROHERO ET GIKUNGU pris comme échantillons du milieu urbain et du lycée communal de GITARAMUKA et du collège communal de MARENGA pris comme échantillons en milieu rural. En analysant les résultats des tests nationaux de 10 ème ,éditions 2012-2013, le constat a été que les élèves du milieu manifestent un écart remarquable par rapport à ceux du milieu rural.
En faisant cette recherche, notre objectif était d'identifier les facteurs qui seraient à l'origine du faible niveau en français qui s'observe chez les élèves qui s'observe chez les élèves et de voir quels sont les atouts des élèves du milieu urbain.
Nous avons formulé des hypothèses explicatives que le manque d'enseignant qualifiés en français, l' emplacement de l'école par rapport aux domiciles des élèves et des enseignants,le manque d'électricité et le manque d'organisation des séances de renforcement,auraient une influence négative sur le niveau des élèves en français surtout en milieu rural.

Nos enquêtes nous ont montré qu'en milieu rural 75.47% d'élèves effectuent une distance comprise entre 1 et 5 km alors que 23.52 % d'élèves font une distance de plus de 5 km, au moment où presque 100% des élèves du milieu urbain effectuent une distance comprise entre 1 et 3 km.
Quant à la qualification,le constat a été qu'en milieu rural 75 % des enseignants de français enquêtés ont une qualification en français alors qu'en milieu urbain,100% des enseignants de français sont qualifiés en français.

En ce qui concerne les séances de renforcement,nous avons constaté que les élèves du milieu rural n'en bénéficient jamais. Au contraire,les enseignants du milieu urbain les organisent chaque année; ce qui fait que les apprenants du milieu urbain des écoles enquêtés ont une maitrise du français par rapport à ceux du milieu rural.

Quant à l'électricité,9.09% des élèves enquêtés possèdent de l'électricité chez eux tandis qu'en milieu urbain des élèves affirment à 100% qu’ils en possèdent chez eux.
Pour clore, nous tenons à préciser que les raisons de la non maitrise de la langue française en milieu rural ne se limitent pas sur ces hypothèses, elles peuvent toutefois être diverses selon les arguments des enquêtes.