Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l' obtention du grade de licencié en Pédagogie Appliquée, Agrégé de l' Enseignement Secondaire en Biologie

La pêche a une place très importante dans l'économie du Burundi et représente une source appréciable de protéines animales pour la population surtout riveraine du lac. La recherche documentaire a révélé que les études de l'ichtyofaune des rivières influentes ou non du lac Tanganyika sont récentes et rares.Le besoin était de décrire les caractéristiques de l'eau (entre autres la transparence,la couleur de l'eau et la vitesse du courant de l'eau),d'inventorier l'ichtyofaune et de montrer les variations spatio-temporelles des rivières Kinyankonge et Mpanda.

Ainsi,il est né l'étude comparative de l'ichtyofaune des rivières Kinyankonge et Mpanda situées toutes dans la région naturelle de l'Imbo pour une période de cinq mois de saison pluvieuse (janvier,février,mars,avril et mai). La collecte des données a consisté à pêcher les espèces de poissons sur trois sites par rivière.La capture des poissons a été faite au moyen de la pêche à la ligne,au filet moustiquaire et au filet maillat localement appelé "Amakira" qui sont les plus utilisés sur les deux rivières. La technique de pêche appelée "Igisonga" ou harpon est uniquement observée sur la rivière Mpanda et elle est possible en pleine inondation.

Au total 19 espèces réparties en 12 genres et 7 familles ont été inventoriées,toutes présentes dans la rivière Mpanda et seulement 6 dans la Kinyankonge.Cette étude a montré que la famille des Cyprinidae est la plus représentée dans la zone d'étude,avec 9 espèces de poissons sur 19 (soit 47,4% de la richesse spécifique totale). La richesse spécifique varie suivant les mois et les rivières.La plus forte richesse a été trouvée au mois d'avril dans la rivière Mpanda correspondant à la grande saison des pluies. Néanmoins,la rivière Kinyankonge a enregistré une faible richesse de poissons tout au long de la rivière et durant cette période de cinq mois pluvieux. La raison serait que la plupart des espèces de poissons qui se trouvaient dans la rivière Kinyankonge auraient disparu ou fui à cause de diverses formes de pollutions,celle due aux champs rizicoles qui reçoivent d'engrais chimiques,celle due aux eaux venant des stations de traitements des eaux usées de Buterere et celle due aux eaux venant des stations de traitements des eaux usées de Buterere et celle due aux eaux issues de l'élevage des porcs aux bords de cette rivière,Nzeyimana (1999).Seulement 3 espèces de poissons sur 19 identifiées au cours de l'étude (soit 15,78% de la richesse spécifique totale) représentent 61,45% de l'importance numérique totale avec 60,80% de la biomase totale.Certaines espèces comme Raiamas moorii et clarias gariepinus ont une importance pondérale supérieure à celle numérique,cela explique que cette zone est favorable beaucoup plus à deux espèces qu'aux autres,donc leurs tailles deviennent relativement grandes. Les espèces Raiamas moorii,Labeo weeksii et Labeo microlepis dont l'importance numérique est respectivement de 36,60%,14,37%,10,82% avec comme importance pondérale respective de 37,97%,12,97%,10,82% avec comme importance pondérale respective de 37,94%,12,97%,10,71% sont les plus représentées par rapport à toutes les espèces inventoriées.
Enfin,les objectifs préalablement fixés au départ ont été atteints et les hypothèses ainsi formulées ont été partiellement vérifiées ou confirmées.