Mémoire présenté et défendu publiquement pour l'obtention du diplôme d'Ingénieur Industriel
option : Génie rural, eaux et foréts

Le présent travail intitulé "Contribution de l'agroforesterie et des microboisements privés dans la satisfaction des besoins et produits forestiers ligneux des ménages ruraux" mené dans les exploitations agricoles de la commune de Rutana avait pour but de montrer l'offre de l'agroforesterie et celle des micros boisements privés en matière ligneuse, de montrer le degré de consommation en bois en vue d'en dégager les possibilités de la création de l'équilibre entre l'offre et la demande.

Pour y arriver, nous avons mené une enquête sur 22 ménages afin de caractériser la demande en bois et nous avons effectué un inventaire des micros boisements et de l'agroforesterie privées par la méthode d'inventaire en plein.
Les résultats de l’inventaire montrent que 22 ménages enquêtés, 15 ménages possèdent des micros boisements et 7 n’en possèdent pas. Nous avons aussi inventorié 226 arbres agroforestiers dans les exploitations de 12 ménages tandis que les autres 10 ménages ne possèdent aucune essence agroforestière dans leurs exploitations. Les résultats de cet inventaire nous ont permis de déterminer le volume disponible qui est évalué à 339,574% m3 avec une production globale de 36,268 m3 /an soit une offre globale de 1,6 m3 /ménage/an. Nous avons inventorié 16 micros boisements dont 3 callitris calcarata et 13 d’eucalyptus sp et beaucoup d’entre eux sont mal conduits, vieux et avec aussi des espaces vides. Les résultats de l’enquête nous donnent le volume du bois consommé par 22 ménages qui est de 99,827 m3 /an ce qui correspond à une demande globale de 4,537 m3 /ménage/an.

Ces résultats de l’offre et de la demande nous permettent de tirer une conclusion que l’offre est de loin inférieure à la demande avec un déficit de 2,937 m3 /ménage/an. Ce déficit prouve que l’exploitation du bois pour satisfaire les besoins en bois des ménages doit se développer sur les superficiels forestières publiques et que le capital des boisements privés ainsi que celui des formations forestières naturelles sont en voie de disparition.
De la présence étude, il ressort que le problème le plus sérieux auquel il faut se battre dans l’immédiat est celui de reboiser les espaces jusqu’ici plus ou moins vidés et transformé et/ou reconvertir de micro boisements vieux mais aussi il faut que la pratique de l’agroforesterie et la plantation en alignement brise –vents, haies vives soient intensifiées. Enfin, il ne suffit pas seulement de planter les arbres, il faut aussi les entretenir, bien les conduire afin d’atteindre les objectifs divers des essences installés.