Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Agronome.

RESUME,

Cette étude à été menée à l'Est du Burundi, précisément dans les foret claires du Paysage Protégé de Gisagara de Novembre 2014 à Mai 2015. Elle a consisté à analyser la mycodiversité et la productivité naturelle des champignons sauvages comestibles de cette aire protégée. L'évaluation de la productivité a été faite par des récoltes hebdomadaires, toujours le même jour dans quatre placeaux carrés permanents ( 30m x 30m ).

Du point de vue mycodiversité, 63 espèces réparties en 20 genres ont été inventoriées au cours de la période d'étude. Les genres les plus riches eb espèces sont Russula et Amanita avec respectivement 13 espèces ( soit 20,6 %) et 8 espèces (soit 12,70 %) des espèces totales. Par contre les genres Afrobolents, strobilomvces, Pulveroboletus, Xanthoconium,Parphyrellus, Cortinarius, agaricus, Marasmius, Tubosaeta nae comptent qu'une seule espèce.
Du point de vue productivité, les résultats de notre donnent une productivité de 257,8 Kg.ha -1 avec 41 espéces impliquées. Les espéces qui prennent le devant pou cette productivité sont Aminta loosii Beeli et Rubinoboletus balloui Heubem. & Rammeloo avec respectivement 44kg. h-1. an-1 et 27kg.h-1. an-1? les mois de Décembre et Mai sont les plus productifs avec respectivement 25075 g etet 18304 g, soit 31,17 % du poids total des sporophores. Par contre , les mois de Février et Mars sont les moins productifs avec respectivement 2336 g et 1624 g, soit 2,90 % et 2,01 % du poids total des sporophores.
La phénologie des champignons récoltés dans les placeaux se présente sous forme de deux pics de fructification, l'un en Décembre et un autre relativement moins important en Avril. En effet, le mois de Décembre a été le plus pluvieux de tous les mois, suivi du mois d'Avril.
La fructification des champignons est liée à des précipitations tombées une semaine ou deux semaines avant leur apparition. Ainsi, certaines espèces sont précoces et apparaissent trop tot alors que les autres sont tardives.
Quand à la dominance spécifique, Amanita pudica (Beeli) Walleyn et Cantharellus platyphyllus Heinem.sont les espaces les plus dominantes avec avec respectivement 25,30% et 6,90% alors que Aminata tanzanica Haïrk. Saarim et philloporus sp.sont les moins dominantes avec 0,07%.
Les résultats de cette étude montrent que la population de Gisagara consomme 57 espèces ,parmi lesquelles 43 (soit plus de 75 %) sot consommées indirectement alors que seules 14 espèces sont consommées directement (oit 25% des espèces totales consommées).
Les revenus monétaires pouvant être tirés des champignons du paysage protégé de Gisagara s'ils sont vendus sur le marché local peuvent atteindre plus de 25 millions de francs Burundais pour une seule année.
Les champignons sauvages comestibles du paysage protégé de Gisagara peuvent permettre à la population de cette localité de combler les lacunes alimentaires surtout en protéines en exploitant et en valorisant de façon intégrée ces ressources naturelles à grande importance socio-économique.