Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de Master Complémentaire en Journalisme

La recherche couvre la période qui suit les élections de 2015, une période politiquement agitée. Il est question d’analyser l’actualité politique surtout les déclarations relayées par la télévision nationale durant la période retenue par cette recherche. L’objectif du présent travail est de vérifier si en situation de conflit, la collecte et le traitement de l’actualité surtout politique dans un média public comme la télévision nationale du Burundi se font en toute liberté et conformément aux exigences professionnelles du métier de journalisme. En d’autres termes, vérifier si le journaliste donne de l’espace à toutes les parties prenantes dans le conflit et si leurs points de vue divergeant sont relayés par ce média.
Après analyse des résultats, nous constatons que durant la période qui a suivi les élections de 2015, les portes de la télévision nationale ont été fermées à l’idée contraire. La quasi-totalité des déclarations diffusées par la télévision nationale proviennent d’une même tendance politique. Ce qui veut dire que le médium est devenu un outil du pouvoir pour manipuler l’opinion publique et de promouvoir son image en ternissant celle de l’autre partie. Au lieu d’informer, le médium est devenu un canal de désinformation, de propagande et de manipulation de l’opinion par le fait qu’il a été démontré qu’ à toute question politique, la télévision nationale a toujours diffusé des informations dont les sources proviennent d’une même tendance. Pour dire que la télévision nationale a été défaillante à sa mission d’informer le public via la diffusion des informations équilibrées où les points de vue de toutes les tendances politiques sont exprimés.
La situation est comme telle alors que toutes les conditions semblent être réunies pour garantir la liberté d’expression et l’indépendance de la presse. Les textes et lois nationaux et internationaux reconnaissent et protège la liberté d’expression mais, les soubassements de cette liberté semblent ne pas être solides. Ceci pour dire que le chemin reste encore long pour aboutir réellement à une vraie liberté de la presse dans un média publique.