Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Agronome.

Cette étude a été effectuée dans le secteur Musigati du Parc National de la Kibira.L'objectif global poursuivi est de contribuer à la mise en place d'une base de données scientifiques permettent le début des activités de suivi de la dynamique des habitants dans le secteur Musigati du Parc National de la Kibira.
Cette étude a été effectuée sur un transect long de 383m à vol d'oiseaux le long duquel 5 sites ont été choisis selon l'homogénéité de la végétation.Il s'agit des sites Kirama 1,Kirama 2,Kirama 3 sur la colline Kirama et des sites ,Monyi 1,Monyi 2 sur la colline Monyi.Les analyses ont porté la composition floristique,les formes biologiques,les types phytogéographiques,la litière,la physionomie,la densité des peuplements,la surface terrière et la dynamique des habitats.

L'inventaire floristique a donné 211 espèces réparties en 167 genres et en 76 familles.Parmi ces espèces,177 sont des dicotylédones(83,89%),19 sont des monocotylédones (9,48%,13 ptéridophytes (6,13%),Rosaceae(4,27%) et des Poaceae (3,32%) sont les plus représentée. La valeur du quotient spécifique varie de 1,05 et 1.07;cela témoigne de la grande maturité de la flore des habitants prospectés.Le calcul de l'indice de Sorensen a montré que les habitats prospectés possèdent une affinité floristique moyenne à faible tandis que le dendrogramme a permis de mettre en évidence les dissimilitudes entre les différents habitats.

L'analyse des formes biologiques a montré que les phanérophytes dominent avec 58,17% de spectre brut et 64,63% de spectre pondéré ce qui traduit le caractère forestier de notre zone d'étude.En considérant le spectre pondéré,la proportion non négligeable des thérophytes serait liée à la dégradation étant donné que ces dernières sont des espèces rudérales(post-culturales dans la plupart des cas).Au niveau des sites,le spectre brut est dominé par les phanérophytes pour tous les sites tandis que le spectre pondéré montre la dominance des thérophytes au site Monyi 2. Cela traduit la dégradation qui prévaut sur le dernier.L'étude des types phytogéographique a révélé la prédominance des types montagnards avec 35,34%,les soudano-zambéziens suivent avec 16,54%,la somme de ces deux types donne le taux des espèces a distribution régionale (51,88%).Le taux des espèces à large distribution trouvé (15,04%) a montré que la zone prospectée n'est pas beaucoup perturbée.L'élément base est dominé par le groupe omni montagnard ce qui montre que le milieu étudié appartient dans le domaine typiquement afro montagnard.

Au niveau structural,5 strates ont été constatées dans le milieu prospecté.Il est à signaler que l'absence d'essence primaires au niveau de toutes les strates traduit la secondarisation de ce milieu étant donné que tous les habitants prospectés se trouvent dans l'horizon moyen.Au sein des sites,Kirama 1 et Mbonyi 2 n'ont que 4 strates. Au point de vue densité les peuplements,une densité de 1264 tiges/ha été trouvée.La majorité des tiges mesurées ont une circonférence variant entre 15 cm et 35 cm; cela signifierait une bonne régénération forestière dans notre zone d'étude.Les surfaces terrières trouvées aux sites Kirama2 (30,23m carré/ha) et Mbonyi1(32,08 m carré/ha)ont permis de les classer dans les forêts denses humides selon l'échelle de Masango et Lejoly (1990).Les autres sites,avec une surface terrière comprise entre 12 et 25 m carré/ha,pourraient être classés parmi les forêts claires au sens de Malaisse(1979);ceci est un signe de dégradation pour ces derniers.Une bonne décomposition de la litière a été également constatée.

A la lumière des résultats trouvés,les habitats prospectés se trouvent dans des séries d'évolution différentes et leur dynamique est à tendance progressive.En effet,sauf une coupe de deux individus de bambous au site Kirama1 et un sentier aux sites Mbonyi1 et Mbonyi2,il n y'a pas d'autres actions anthropiques.