Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme de Master Complémentaire en Journalisme

RESUME
Notre travail de recherche s’articule autour de trois chapitres. Le premier chapitre définit les concepts clés utilisés. Il se penche également sur les théories et l’environnement du travail des médias burundais durant la crise de 2015.
Le Deuxième chapitre présente le journal IWACU avec insistance sur sa genèse, sa ligne éditoriale, son organisation et son fonctionnement.
Le troisième chapitre constitue une analyse comparée du traitement des faits similaires pour découvrir le comportement du groupe de presse Iwacu dans leur traitement en période ordinaire et en période de crise.
Ce travail consiste à vérifier l’hypothèse selon laquelle « Le conflit inter burundais accentué par le putsch manqué mai de 2015 a poussé le journal IWACU à diminuer sa rigueur dans le traitement des informations. » Il s’agit d’analyser le traitement de sujets sensibles pendant la période de janvier à décembre 2015. Depuis le début de l’année 2015, la crise politique s’annonçait déjà par des déclarations de l’opposition politique et la société civile anti « troisième mandat » du président Nkurunziza. Mais la crise s’est déclenchée le 26 avril après la désignation du président Nkurunziza par son parti comme candidat aux élections de 2020 : début des manifestations. Elle sera accentué par le putsch manqué du 13 mai 2015.
Des évènements comme des tentatives d’assassinat, des assassinats et des attaques menées par des groupes armés ont été signalés au cours de cette période. Ce travail consiste à découvrir comment le journal IWACU les traitait avant et après le putsch manqué du 13 mai 2015, un évènement jugé comme déclencheur d’une grande peur dans le paysage médiatique burundais.
Pour bien comprendre cette situation et mener à bien cette étude, des travaux de certains théoriciens et chercheurs nous ont été d’une très grande utilité. L’étude de Marie Soleil frère a permis de bien comprendre les caractéristiques de la période pré-conflictuelle, la période de conflit ouvert et la période post conflit. Quant au modèle de Jean Dimmick, Cette théorie nous a surtout permis de découvrir les éléments qui entrent en jeux dans le travail des médias, pourquoi tel événement n’a pas été couvert comme tel autre, bien que les faits soient similaires.
Les données collectées sur terrain ont finalement permis de confirmer l’hypothèse que nous avions défini : les informations produites après le putsch manqué du 13 mai 2015 présentent beaucoup de lacunes : très peu de sources contactées (rétention des informations par les autorités et une peur installée chez certaines sources), peu de genres journalistiques exploités, peu de détails et manque d’assurance des journalistes dans le traitement des sujets sensibles