Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du diplôme de mastère complémentaire en science de l'environnement

Aujourd'hui,la place de la protection et de l'extension des forêts dans l'optique du développement durable est bien reconnue par les nations y compris le Burundi.Dans cette perspective de gestion des ressources forestières,une étude sur l'analyse de la vulnérabilité des écosystème forestiers a été faite dans la commune Vyanda au sud du Burundi,afin de mettre en évidence les facteurs de leur dégradation et d'en proposer les mécanismes d'atténuation.

Après un échantillonnage raisonné des sites dans la zone d'étude,des enquêtes auprès de la population riveraine des forêts galeries,des boisements artificiels et de la réserve Naturelle Forestière de Vyanda ont été faites appuyés par une analyse physionomique des milieux naturels et une revue de la littérature.

Les résultats de cette étude ont montré que 86% des ménages de la commune Vyanda possédaient de boisements formés essentiellement de l'Eucalyptus(umukaratusi). L'étude a prouvé également que 28% des ménages de la commune Vyanda ont encore des forêts galeries.
L'Eragrostis olivivacea (ishinge) parsemé fr Katshya africana (umishiha),Dissotis trothae (umuconge) et de protea madiensis(igihungere) constitue le tapis des espaces nus en bas des cultures et vers les sommets des collines.Parmi les forêts qui étaient en pleine exploitation,46% étaient des forêts galeries ,34% étaient des boisements artificiels et 20% étaient du pimus de la RNFV.39% du bois coupé étaient urilisés pour le sciage,23% pour le bois de chauffage,21% pour le charbon et 17% pour la construction.94% des ménages exploitaient librement leurs boisements et galeries forestières où seuls les boisements artificiels étaient parfois remplacés.87% des ménages avaient défriché une partie de leurs galeries forestières à raison de 7,5 ares la moyenne par an.

Les produits forestiers Non Ligneux faisaient également objet d'une importante exploitation.Les espèces végétales utilisées pour usages vétérinaires étaient exploitées à 61%,celles aux usages médicaux à 33%,celles pour usages cérémoniels à 5% et à 1% pour celles aux usages alimentaires.Le fruit de Myrianthus holstii(amufe) étaient consommés aux taux de 61%,Anisophyllea boehmii(amasindwe) à 11%,passiflora foetida(imarakuja) 10% et Rubus sp (inkere) 7%.La médecine vétérinaire traditionnelle utilisait des espèces végétales pour prévenir et soigner la théileriose(umupfube) et les parasites intestinaux.Crassocephalum mannii(umutagari),Vernoma amygydalina(umufumya)Sesbania sesban(umunyegenyege),Cassia didymobotria(umubagabaga),Rumex usambarensis(umufumbegeti)et Urtica massaica(igisuru)sont des plantes médicinales communes pour le bétail et l'homme.

L'étude a aussi révélé des lacunes au niveau de l'application des textes et lois par une grande partie des ménages de la commune Vyanda en matière de conservation.La communauté et les associations des agri-éleveurs n'ont pas été suffisamment impliquées pour participer à la protection de l'environnement et des ressources forestières.