Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l' obtention du grade de licencié en pédagogie appliquée, Agrégé de l' Enseignement Secondaire en Chimie

Le café a été introduit au Burundi vers les années 1930 par le colonisateur.La plantation du café a été imposée sous la contrainte de l'administration et de la fiscalité sans oublier la chicote en cas de négligence.Il a été vulgarisé avec le concours de l'administration locale et les missions catholiques.Sa diffusion en milieu rural a été possible grâce à une forte mobilisation du travail et de l'effort du paysan.Il a pris une ampleur économique et politique sans précédent,multipliant ainsi ses acteurs.

Selon les enquêtes menées sur terrain,nous avons constaté que la culture du café demande des techniques,des moyens et d'autres éléments de production.Depuis la pépinière jusqu'à la récolte,le travail n'est pas facile pour qu'une personne s'en occupe.Il faut mobiliser une main d’œuvre abondante,acheter la paille et l'engrais,arroser et sarcler pour avoir une bonne production.Toutes les collines de la commune Rugazi étaient couvertes de la caféiculture.

Néanmoins,l'adoption du programme d'ajustement structurel (PAS) en 1986, les reformes de 1990 dans le secteur de la filière-café, la crise socio-politique de 1993 et la privation-libéralisation de la filière café en 2007 ont bouleversé cette culture. On y rencontre des espaces des caféiers disparus (soit brulé, déracinés ou non entretenus) et ou bien des champs abandonnés ou encore des champs associés aux autres cultures surtout vivrières. Ainsi des mesures pour redynamiser la café et améliorer sa rentabilité ont été prises surtout le système de privatisation.