Mémoire présenté et défendu publiquement en vue de l'obtention du grade d'Ingénieur Agronome

RESUME,

Mots clés:situation de référence,dynamique ,habitat,parc National de la Ruvubu.
Le parc National de la Ruvubu (PNR),une des aires protégées du Burundi crées dans le but de préserver la biodiversité subit des influences anthropiques causant une dégradation importante de la biodiversité et des pertes en espèces.Notre étude,effectuée sur la Rive Gauche I du PNR ,en province Muyinga,commune Buhinyuza a pour objectif global d'améliorer les connaissances de la flore et d'établir une base de données sur la végétation qui servira a mise en place d'un système de suivi de la dynamique des habitats.Pour mener notre étude,un transect permanent s'étendant sur 1km a été tracé de façon à traverser les différents types d'habitants.Tout au long de ce transect,huit sites de superficie variant entre 1200m et 11600m ont été choisis et délimités en tenant compte du type d'habitats et de l'homogénéité de la végétation.L'étude a porté sur la composition floristique,la physionomie,les formes biologiques,les types phytogéographiques,la densité des peuplements,la qualification de la litière,la dynamique des habitats et la similarité entre différents sites.
La détermination nous a permis de mettre en évidence 359 espèces végétales réparties en 198 genres et 67 familles.Les dicotylédones sont dominantes avec 285 espèces,les monocotylédones sont représentées par 71 espèces,les ptéridophytes sont faiblement représentées avec 3 espèces et les Gymnospermes sont absentes.Les sites prospectés sont dominés par les familles des Fabaceae (49 espèces) des Asteraceae (44 espèces) et des poaceae (43 espèces).L'analyse de la physionomie a mis en évidence une stratification variée ( 2 à strates) et un recouvrement variant d'une strate à l'autre et d'un site à l'autre ,ce qui traduit que les habitats de notre zone d'étude se trouvent à différents niveaux d'évolution et une galerie forestière.L'analyse de l'affinité floristique par le coefficient de similarité de sorensen (1948) variant de 0,05 à 0,61 d'une part et les dissemblances floristiques élevées allant jusqu'à 92% en utilisant la méthode agglomérative <<Unweighted pair Group Method with Arithmetic Mean >>d'autres part ,a montré que les habitats sont écologiquement et floristiquement différents.Pondéralement,l'analyse des formes biologiques prouvent une dominance des phanérophytes (45,94%) s'expriquant par l'importance d'arbrees et d'arbustes pourvus de dispsitifs leur permettant de faire face aux feux de brousse dans les savanes ainsi que la présence d'espèces arborescentes dans le bosquet et la galerie forestière.suivent les hémicryptophytes avec 43,72% et cela et due à la dominance des poaceae entretenues par le passage des feux de brousse.Les chaméphytes prennent la troisième position avec 7,35% et les autres formes biologiques sont faiblement représentées.L'analyse des éléments phytogéographiques montre que les espèces largement répendues sont les mieux représentées à 45,32%suivies des espèces zambésiennes avec 42,81%,ce qui prouve que notre notre zone zone d'étude dans la région soudano-zambézienne de type Miombo,place le PNR dans le domaine oriental,mosaîque du lac Victoria.La grande représentativité des espèces largement répandues après les espèces montre que le PNR est en cours de dégradation.Pour la litière ,610 éléments ont été ramassés .Elle est abondante dans la taille des éléments,ce qui traduit une bonne décomposition.Elle est moins abondante dans les savanes (169) et cela trouve l'explication dans les feux de brousse annuels.
Du point de vue de la dynamique des habitats,les feux de brousse annuels sont défavorables à la croissance des arbres en diamètre et en hauteur avec comme conséquence une évolution régressive des habitats du PNR et la situation pourrait se dégrader davantages si des feux de brousse restent telles qu'elles sont actuellement.Sous un régime de protection stricte,le PNR surtout connaîtrait une évolution progressive,en témoignage le coefficient de détermination (de 0,8588) qui traduit un potentiel de régénération moyen à élevé malgré les perturbations antérieures.